« L’ENJEU pèse aussi en termes de participation aux élections. Si vous avez 10 % de votants, vous aurez moins de poids que d’autres, comme les médecins qui, dans ma région, ont atteint un taux de participation de 62 % », explique Pierre-Jean Lancry, directeur de l’ARS de Basse-Normandie. L’enjeu est donc clair et l’appel est net pour inciter à se rendre massivement aux urnes. Non seulement le vote massif permettrait aux URPS de pharmaciens d’avoir une voix qui porte, mais aussi à l’ARS de voir son budget augmenter concomitamment. « Il y a un fonds de péréquation : plus les votants sont nombreux et plus on permet à une région d’avoir des moyens », explique Pierre-Jean Lancry.
Pour rappel, les URPS devront « contribuer à l’organisation et à l’évolution de l’offre de santé au niveau régional et notamment à la préparation du projet régional de santé et à sa mise en œuvre », précise le ministère de la Santé. Elles interviendront dans l’organisation de l’exercice professionnel (permanence et continuité des soins, nouveaux modes d’exercice, etc.), dans des actions liées aux soins, à la prévention, à la veille sanitaire, à la gestion des crises sanitaires, à la promotion de la santé et à l’éducation thérapeutique. Elles auront aussi leur mot à dire dans le développement professionnel continu et dans l’utilisation des systèmes de communication et d’informations partagées.
En outre, lorsqu’une ARS constate que des besoins ne sont pas couverts sur son territoire, elle peut organiser un réseau de professionnels de santé pour répondre précisément à ce besoin. « Cela doit entrer dans un protocole très encadré, l’ARS aide les professionnels à travers la mise en place, par exemple, d’un guichet unique, elle les aide à appréhender la situation et à agir », note Norbert Nabet, directeur adjoint de l’ARS de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).
Ce type de coopération entre professionnels est prévu par la HAS, mais le protocole à mettre en place est particulièrement complexe, voire dissuasif comme le souligne Claude Baroukh, chargé de la prospective en lien avec l’économie et l’exercice professionnel à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Pierre-Jean Lancry atteste de la complexité du cahier des charges, tout en remarquant que c’est justement pour des actions qui peuvent sembler difficiles à mettre en œuvre que les ARS « peuvent et souhaitent aider les professionnels de santé qui ont des idées ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion