Dans plusieurs villes de France, les pharmaciens ont bravé le froid ce matin pour manifester à l'appel de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
À Paris, dans un froid glacial, Gilles Bonnefond, à la tête de 150 manifestants, a été reçu par Nicolas Revel, directeur général de la CNAM. Il lui a fait part de l’exaspération d'une profession attaquée de toutes parts, aussi bien par la teneur de la lettre de cadrage de la ministre de la Santé que par le projet d’ordonnance sur le maillage du réseau. « Je l’ai prévenu que nous ne nous contenterions pas d’une politique du moins pire », déclare Gilles Bonnefond, décidé à remettre la profession « au-dessus de la ligne de flottaison ». Conforté par les annonces successives « des succès de la manifestation, de la Corse à la Lorraine en passant par le Puy-en-Velay », le président de l’USPO a délivré un message très clair à Nicolas Revel, « la pharmacie a besoin d’un ballon d’oxygène, et ce dès cette année ».
À Angoulême, les pharmaciens se sont rassemblés dès 9 heures devant la CPAM de Charente. Blouses blanches, fumigènes et slogan pour le maintien d'une offre de santé de qualité étaient au rendez-vous. Une délégation a été reçue par le directeur de la CPAM à 9 h 20. « Il nous a écoutés et nous a assuré qu'il remonterait nos revendications auprès de Nicolas Revel », déclare Jean-Philippe Bregère, le président de l'USPO Charente.
Dans les Deux-Sèvres, une délégation composée de Jean-Luc Busseau, président de la chambre syndicale, Jean-Michel Gonzales, secrétaire, et de Bernard Penicaud, vice-président du CROP Poitou-Charentes, a été reçue à la préfecture. À l'ordre du jour de cette rencontre, les inquiétudes concernant l'offre de santé et plus spécifiquement l'offre pharmaceutique. « En 10 ans, les Deux-Sèvres ont perdu 1/10e de l'effectif officinal. Notre département est l’un des plus touchés par l'érosion de la démographie médicale », souligne Jean-Luc Busseau.
En Aquitaine, une délégation de trois pharmaciens, dont la présidente régionale de l’USPO, Catherine Hourtiguet, a été reçue par l’ARS et la CPAM de Gironde. D'autres rendez-vous similaires ont eu lieu avec les CPAM des quatre autres départements (Pyrénées-Atlantiques, Lot-et-Garonne, Dordogne et Landes).
Dans la région Hauts-de-France, une centaine de pharmaciens de la région ont manifesté en fin de matinée devant l'ARS de Lille. Sous le soleil, mais par un froid vif, et dans un couloir de vent de nord, les manifestants ont déployé des banderoles rappelant la nécessaire proximité des pharmacies et déclenché des fumigènes. À l’issue de la manifestation, plusieurs d'entre eux ont été reçus à l'ARS, dont Grégory Tempremant et Jean-Claude Pothier (Nord), Alexis Maes (Aisne) et Thierry Bouchez (Pas de Calais).
En région Occitanie, l'appel à la mobilisation a été peu suivi par les professionnels. À Toulouse et Nîmes, une délégation de pharmaciens a été reçue en début de matinée par la direction départementale de la CPAM. « Elle s'est montrée très à l'écoute car eux-mêmes sont en manque de renseignements », explique Brigitte Bouzige, présidente de l'USPO du Gard et vice-présidente au niveau national. Après la CPAM du Gard, cette pharmacienne exerçant en milieu rural, aux Salles-du-Gardon, s'est ensuite rendue au siège régional de l'ARS, à Montpellier, où elle est davantage intervenue sur l'éventuelle introduction d'une voie dérogatoire pour les transferts d’officine. « Une telle disposition va déstabiliser le maillage territorial », affirme-t-elle.
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