Les Saoudiennes livrent un combat sympathique et pacifique en réclamant le droit de conduire leur voiture. On imagine mal, en effet, que le Coran puisse contenir la clause de prohibition d’un usage qui n’est apparu que 14 siècles après qu’il eut été écrit. Elles s’appuient en outre sur le bon sens : comment faire leurs courses ou accompagner les enfants à l’école si elles ne sont pas motorisées ? Les autorités saoudiennes n’ont pas d’autre choix, pour maintenir leur féodal refus, que de souligner combien, dans le reste du monde, le recours à l’automobile est devenu aléatoire. La voiture est davantage une source de soucis que de confort. Sans même parler des accidents de la route dont les femmes sont moins coutumières que les hommes (bien qu’elles ne soient pas épargnées en toute circonstance), on devine les risques auxquels elles s’exposeraient si, in fine, elles obtenaient gain de cause : celui de perdre tout ou partie de leur permis de conduire, celui d’être harcelées, comme les hommes en Occident, par une police méticuleuse et par les radars, celui de froisser leur carosserie, au grand dam de leurs époux sourcilleux. Tout compte fait, pas de permis, pas de problème.
HUMEUR
Une bataille perdue d’avance
Publié le 23/06/2011
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2847
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