CE SONT les Pharmaciens en Colère qui ouvrent le bal de la protestation officinale. En lançant le 17 mai un vaste appel à la grève de la substitution (débutant sur l’emblématique clopidogrel), les PEC exigent, « sans discussion et sans délai », l’augmentation de la première tranche de la MDL à 30 euros, l’éviction de l’officine de la Loi de modernisation de l’économie (LME) qui a réduit les délais de paiement et la suppression des grands conditionnements. Mais ce n’est qu’un début. Le mécontentement arrive à son comble au fur et à mesure que les négociations sur la marge des pharmaciens patinent.
L’été 2010 sera celui de la mobilisation générale. Début juillet, les trois syndicats d’officinaux appellent en chœur les confrères à entamer une grève des gardes et des urgences. Lancées fin mai, les discussions sur la revalorisation de la marge devaient aboutir avant la fin du mois de juin. Mais le ministère de la Santé tarde à arbitrer et, le 1er juillet, contrairement à ce qui avait été annoncé, pas la moindre amorce de piste n’est proposée aux organisations syndicales. Pendant ce temps, l’économie des officines continue de se dégrader.
Journée morte et manifestations.
La rencontre des syndicats avec le ministère du 20 juillet n’y changera rien… Sauf pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui, au lendemain de cette réunion, demande à ses troupes de cesser le mouvement. Pour elle, maintenir cette action jusqu’au 15 septembre est inutile et inefficace pour peser sur les négociations. En revanche, le syndicat propose à tous les pharmaciens de se préparer pour une mobilisation en septembre avant la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2011 au conseil des ministres et le débat parlementaire.
Le 28 septembre, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) lance une action « Journée morte » au cours de laquelle de nombreuses croix, enseignes et vitrines restent éteintes dans toute la France. « C’est par votre mobilisation que la détermination de la profession sera entendue par les pouvoirs publics », plaide le syndicat. L’objectif de la « Journée morte » est également d’engager le dialogue avec le public et de lui proposer de signer une pétition pour la sauvegarde de la pharmacie de proximité. Et ça marche. « C’est un succès », indique l’Union qui a décidé de maintenir l’opération jusqu’au 8 octobre. Les pétitions signées arrivent en effet en masse rue de Spontini, siège de l’UNPF, rapporte le syndicat. Parallèlement, ce dernier est toujours décidé à poursuivre la grève des gardes entamée en juillet.
Au cœur de l’automne 2010, c’est l’USPO qui ferme le bal de la protestation. Le 11 octobre, plus de 250 pharmaciens venus de toute la France répondent présent à l’appel à manifester lancé par le syndicat pour se rassembler, comme convenu, devant le siège de la Caisse nationale d’assurance-maladie, à Paris. Certains avaient apporté avec eux les grands conditionnements non utilisés retournés à leur officine par les patients, afin de montrer aux représentants de l’assurance-maladie le gâchis engendré par les emballages trimestriels. Le message est clair. Les autorités campent sur leurs positions.
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