Pierre-Jean Lancry a remis hier à Nora Berra, secrétaire d’État chargée des Aînés, un rapport visant à réformer le système de gestion des médicaments dans les maisons de retraite qui ne disposent pas d’une pharmacie interne. L’objectif de ces propositions est double : lutter contre l’iatrogénie et mieux maîtriser les dépenses de santé dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD).
La loi de financement de la sécurité sociale 2009 (LFSS) impose en effet un nouveau système de gestion des médicaments dans les EHPAD qui doit être expérimenté dans certains établissements entre octobre 2009 et octobre 2010, avant une généralisation en 2011. Le rapport Lancry propose des éléments de cadrage et des modalités pratiques pour le déroulement de cette expérimentation.
Actuellement, l'assurance-maladie rembourse les médicaments aux résidents dans les mêmes conditions que s'ils étaient à leur domicile, soit en moyenne 85,4 % des 4,12 euros (dépense de médicaments par jour et par résident). Le reste est à la charge de l'assuré ou de sa complémentaire maladie. Avec le nouveau système, une enveloppe globale sera versée à l'établissement intégrant à la fois les remboursements Sécu et la part complémentaire. Pour mieux gérer les médicaments, un « pharmacien référent » de l'EHPAD participera à créer une liste de médicaments à utiliser de façon préférentielle, veillera à la bonne gestion et au bon usage des médicaments, précise le ministère. Quant aux médicaments rares et coûteux, qui n'ont pas vocation à entrer dans le budget de l’EHPAD, la loi prévoit la création d'une « liste en sus ».
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