Inscrite à la loi de santé de 2016, l’ouverture du capital social des officines à leurs adjoints est autorisée par décret du 22 mars 2017 à hauteur de 10 %.
Neuf mois après, on estime à une centaine le nombre d’adjoints qui se sont saisis de cette opportunité. Elle correspond, selon la section D du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, à une aspiration des pharmaciens salariés, plus particulièrement des femmes et des jeunes, qui souhaitent s’impliquer différemment dans l’entreprise. « Et ce dans le cadre d’une confiance mutuelle », souligne Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D, qui salue ce dispositif comme un tremplin de carrière.
Les syndicats de pharmaciens salariés émettent cependant quelques réserves. Ils assurent qu’ils veilleront à ce que cette nouvelle perspective ne soit la porte ouverte à des dérives, notamment sur le temps de travail. Pour les syndicats de pharmaciens titulaires, cette prise de participation est avant tout considérée comme une manière « de passer la main en douceur », comme le remarque Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). De fait, ce dispositif signe un rapprochement entre l’adjoint et son titulaire qui peut ainsi envisager la transmission de son officine de manière plus sereine. Une chance par conséquent pour la stabilité du maillage officinal.
Outil managérial qui fidélise une équipe performante, la prise de participation ne doit cependant pas se refermer comme un piège sur l’adjoint en cas de démission, de rupture conventionnelle ou de licenciement. Aussi, pour faire face à toute éventualité, les experts-comptables recommandent aux titulaires et à leurs adjoints d’anticiper en concluant « un pacte d’associés ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion