Le XXe siècle en photos et fac-similés
Nous sommes les enfants du siècle dernier, un siècle où « tout a changé » et où les femmes, en particulier, ont gagné leur liberté : deux documents racontent les grands moments de ce passé proche à l’aide d’images commentées. « Le 20e siècle. Le siècle où tout a changé ! » (Larousse, 317 p., 29,90 euros) est conçu comme un journal où défilent, année par année et jour par jour, avec plus de 1 800 photographies, les événements qui ont façonné le monde d’aujourd’hui, que ce soit aux niveaux politique, social, scientifique, culturel, technologique, financier, etc.
Complémentaire et indispensable, « Elles au 20e siècle » (Larousse, 125 p., 30,90 euros) se veut le témoin de l’émancipation des femmes au siècle dernier et, au-delà, un hommage à toutes celles qui, sans avoir été nécessairement militantes, ont aidé la cause des femmes par leur liberté de ton et leur constance à braver les conventions. Là encore, l’image est reine, avec plus de 300 photographies, mais aussi de nombreux fac-similés étonnants du quotidien des femmes d’hier.
La propagande, une arme fatale
Pour ne pas oublier que la propagande est une arme fatale, recyclée désormais dans les agences de communication, l’ouvrage de l’universitaire Fabrice d’Almeida, « Une histoire mondiale de la propagande » (La Martinière, 200 p., 40 euros), est le bienvenu. Il y recense, en s’appuyant sur plus de 200 documents (affiches, photographies d’époque, tracts, campagnes publicitaires), les 50 techniques et outils élaborés par les différents régimes, de 1900 à nos jours, pour gouverner les comportements. Selon lui, les images restent les meilleures munitions de la propagande et les ignorer revient à les aider.
Plus ambigu est l’album « Drô- les de pubs » (Larousse, 160 p., 12,90 euros), qui rappelle en images les 150 publicités les plus décalées, sexistes ou scandaleuses, lancées de 1920 à au- jourd’hui. Qu’elles choquent ou qu’elles amusent, elles témoi- gnent des mœurs et des lois d’une société qui ne s’embar- rassait alors pas de tabous et osait les phrases les plus « choc » !
Peuples d’ailleurs et d’hier
Les peuples d’ailleurs sont les Yi, les Miao, les Bai, les Naxi, les Lissu, les Hani, les Yao, les Achang, etc., les 25 ethnies minoritaires chinoises qui, isolées et repliées sur elles-mêmes dans le Yunnan, vivent au rythme de leurs coutumes et de leurs traditions ancestrales. On les découvre grâce aux photographies de Dany Herbreteau, rassemblées dans « la Chine des minorités ou les peuples oubliés » (Favre, 304 p., 48 euros), et l’on admire l’infinie variété de tissages, broderies, brocarts, damas ou tatiks qui ornent leurs habits, leurs coiffes et leurs parures, dans un jaillissement de couleurs et de motifs. Les peuples d’hier sont ceux que le pionnier de la pho- tographie couleurs, Seringuee Mikhailovitch Procoudine-Gorsky, a immortalisés entre 1909 et 1915. « Voyage dans l’ancienne Russie » (Albin Michel, 173 p., 29 euros) présente 180 de ces clichés sur plaques de verre réalisés dans les régions de l’Oural, de la Volga et du Turkestan à la demande du tsar Nicolas II, qui désirait fixer les richesses de son empire. Des images éternelles et irréelles.
Vues d’intérieurs
Exercée par des personnes de talent, la décoration intérieure s’élève au rang des beaux-arts. Pour s’en convaincre il suffit de regarder « Intérieurs de Louis XV à Andrée Putman » (Flammarion, 352 p., 50 euros), un luxueux album qui retrace l’histoire de la décoration d’intérieur à travers les réalisations de 33 décorateurs emblématiques de ces 400 dernières années.
Le livre replace ces designers dans leur contexte historique et détaille la façon dont ils ont révolutionné les goûts de leur époque ; avec, à l’appui, des photographies représentatives de l’ensemble de leur travail et des particularités rendant chaque pièce mémorable.
Après avoir dévoilé ses « Intérieurs intemporels », l’antiquaire et marchand d’art belge Axel Vervoordt, également décorateur d’intérieur, découvre ses nouvelles réalisations à travers le monde dans « Maisons de lumière » (Flammarion, 258 p., 65 euros). De la Provence au Portugal, des Flandres à la Nouvelle-Angleterre, de l’Italie à New York, ces maisons de styles très différents, mais ouvertes sur la nature, ont en commun de capter la lumière et d’en jouer avec bonheur. Une luminosité qui met en valeur le décor.
L’Histoire en mal d’histoires
Il y a plusieurs façons de raconter l’Histoire de France. En écrivant une « Histoire passionnée de la France » (Perrin, 555 p., 25 euros), Jean Sévillia, qui est journaliste et historien, a voulu mettre l’accent sur l’identité française et sur ce qui honore et unit les Français depuis les origines. Sans faire croire que le passé national n’a pas ses pages sombres, il met en lumière, au fil des époques, des raisons pour aimer la France, et même l’admirer.
Tout autre est le propos de Renaud Thomazo, qui s’est plu à recenser « les Grands Scandales de l’Histoire de France » (Larousse, 128 p., 30,90 euros) depuis le Moyen Âge, mais surtout à partir du XIXe siècle et de l’arrivée de la presse.
Très illustré et riche de plus de 30 fac-similés, l’ouvrage aligne scandales de mœurs, scandales financiers, scanda- les politiques et autres, sachant qu’un scandale en efface toujours un autre et que, s’il provoque toujours l’indignation, parfois la colère, il plaît aux Français qui adorent les sombres affaires !
Le dico du surréalisme
Réalisé sous la direction de Didier Ottinger, le « Dictionnaire de l’objet surréaliste » (Gallimard, 336 p., 39,90 euros) accompagne l’exposition présentée au Centre Pompidou jusqu’au 3 mars 2014. Il propose un tour exhaustif des artistes, des œuvres et des expositions qui ont marqué le mouvement fondé par André Breton. L’ordre alphabétique permet de se retrouver dans la prolifération des créations comme des idées qui ont gouverné le surréalisme et les nombreuses illustrations rappellent ces objets qui ont tenté de « concilier l’appel au rêve et le souci du réel, la psychanalyse et le matérialisme dialectique ».
Haute gastronomie inédite
« Jean-François Piège » : son patronyme est aussi le nom du restaurant où il règne depuis trois ans à Paris, et le titre de l’album (Flammarion, 238 p., 55 euros) dans lequel il dévoile ses menus et plus de 300 recettes gastronomiques inédites. L’ouvrage n’est pas un simple livre de cuisine mais sa façon d’« exprimer son Art de manger ». Il débute par une sélection de Grignotages puis s’articule autour de quatre menus principaux nommés les Règles du je(u), avec hors-d’œuvre, plats et gourmandises, avec leurs recettes, le tout agrémenté de 120 photos couleurs pleine page.
Jean Montagnard est un chef engagé, le premier à pratiquer la cuisine bio végétarienne depuis 40 ans, avec des associations inventives de légumes et de céréales. Il en livre les secrets dans « Grande Cuisine végétarienne » (La Martinière, 386 p., 37 euros), un album bien illustré, qui regroupe 240 recettes classées par saisons et par légumes, dont certaines sont végétaliennes ou sans gluten.
À côté des recettes emblématiques des grands chefs étoilés italiens, Mia Mangolini, qui anime à Paris l’atelier de cuisine Cucina di Casa Mi, présente, dans l’« Encyclopédie de la gastronomie italienne » (Flammarion, 462 p., 35 euros), 120 recettes fondamentales, classées par régions. Un ouvrage illustré et pratique, qui explique pas à pas tous les gestes et toutes les techniques.
S’il est un cadeau utile et qui présente bien, c’est bien « Fauché gourmand » (La Martinière, 222 p., 19,90 euros), un livre spécial étudiants qui regroupe 80 recettes pas chères, vite faites, avec peu de matériel mais à base de produits frais. Une gageure menée à bien par la spécialiste de la cuisine pratique Sylvia Gabet, qui met l’eau à la bouche avec ses soupes, ses en-cas, ses salades, ses plats complets ou ses petits plats avec les restes et bien sûr ses gourmandises.
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