La mort de Nelson Mandela a été accueillie par un concert de louanges universel, y compris dans les rangs de ceux qui, jadis, se présentaient comme ses ennemis : l’ancien « terroriste », ainsi nommé parce qu’il avait commencé par la lutte armée, avant de rejoindre le camp de la non-violence, s’est transformé, aux yeux de tous, en icône vivante de la paix. Tous, y compris le Front national, qui ne semble pas comprendre que le combat de Mandela aurait pu être celui d’un Français issu de l’immigration, militant pour l’émancipation des siens. Je suppose que le nom de Mandela envoie un appel tellement irrésistible qu’il crée un conformisme de l’éloge. Ou alors que l’extrême droite, soudainement saisie par la grâce, va se mettre à défendre les immigrés, les demandeurs d’asile et les minorités et se transformer, grâce à Mandela, en formation politique de gauche auprès de laquelle Jean-Luc Mélenchon et ses amis n’offriront plus que le pâle succédané d’une révolution qu’ils ont trop souvent annoncée pour qu’elle ait lieu.
Tous pour Mandela !
Publié le 12/12/2013
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3054
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