REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
DEPUIS 2007, le prix des médicaments repart à la hausse : + 6,3 % en deux ans. Augmentation due essentiellement à l’élévation du coût moyen des spécialités nouvelles et à la hausse des prescriptions d’antidépresseurs et de contraceptifs à nouveau remboursables. Trois groupes de maladies, précise « Le journal du médecin » sont responsables de la hausse des dépenses : troubles mentaux, maladies ostéoarticulaires et affections du système circulatoire.
ALLEMAGNE
Toujours moins chers
EN REVANCHE, c’est une baisse de 2,6 % qui a été constatée l’an dernier Outre-Rhin, dans les dépenses de santé, concernant le remboursement des produits pharmaceutiques, qui atteint désormais 4,1 milliards d’euros, et ce, malgré une hausse de 2,4 % du total des ventes. Baisse venant après une diminution de 2,9 % et 2,8 % les années précédentes. Ce dont se réjouit l’ABDA, (l’une des centrales syndicales des pharmaciens), qui constate l’effort consenti par les 21 600 officines. Ulrich Krötsch, qui vient de quitter la présidence de la BAK (l’autre Chambre syndicale fédérale des pharmaciens) fait pour son compte un constat négatif de la politique menée par le gouvernement à l’égard de ses confrères, avec notamment la difficulté de réaliser un débat consensuel. Tandis que son successeur, une femme, Erika Fink, déclare que « les pharmaciens sont en première ligne en matière de santé, et ma priorité sera de tout faire afin que le public en soit persuadé ». Quant aux industriels de la BPI, ils précisent dans « Artzte zeitung », que les rabais qu’ils ont accordés aux Caisses leur ont permis une économie de 310 millions d’euros pour les douze derniers mois.
SUISSE
Enfin débarrassés
LES MÉDECINS helvètes ont pu enfin pousser à la démission leur ministre de la Santé. Après de longues semaines de contestations, discussions et grèves, Pascal Couchepin a renoncé. Le contentieux était, il est vrai, important. Les pharmaciens se sont réjouis également de ce départ. La Fédération des médecins suisses a dressé un bilan de quelques-unes de ses mesures qu’elle juge « contre-productives » : diminution des honoraires de consultation, suppression de la vente de médicaments par les propharmaciens, hausse de 10 % du déficit de l’Assurance-maladie : « les objectifs (du ministre) étaient à l’encontre de ceux du corps médical, déclare à « Tribune médicale » l’un de ces responsables syndicaux : il n’a jamais pris en compte la liberté de prescriptions ni les choix thérapeutiques des praticiens, pas plus que le principe de précaution, au détriment d’une gestion essentiellement comptable ! »
ÉTATS-UNIS
Investissements massifs
DANS LE CADRE des projets de réforme en matière d’organisation de la santé, le président Obama, prévoit un budget de 19 milliards de dollars pour son développement. Avec, notamment, 1,1 milliard consacré aux études cliniques, une somme identique pour des programmes d’information, et 650 millions pour la recherche thérapeutique.
ESPAGNE
La R & D en flèche
FORTE CROISSANCE également de la recherche & développement en Espagne. C’est ce qu’ont précisé, lors d’une conférence de presse que rapporte « Jano », Jesus Acebillo et Humbert Arnès, respectivement président et directeur général de Farmindustria, le LEEM espagnol. En effet, un total de plus d’un milliard d’euros a été consacré à l’innovation, soit une hausse de près de 10 % par rapport à l’an dernier, dont 453 millions pour la recherche clinique. Les biotechnologies représentent 20 % de ce chiffre. Le gouvernement a donné son accord pour injecter 3,6 milliards en trois ans afin de conforter cette accélération.
CHINE
Bientôt numéro un
DES EFFORTS CONSIDÉRABLES sont aussi entrepris dans l’Empire du Milieu. Selon une analyse de l’agence de notation Pricewaterhouse – Coopers, que publie « Artzneimittel zeitung », ce pays est désormais l’un des marchés les plus dynamiques en matière de recherche et développement de nouvelles molécules. Avec un marché de 28 milliards de dollars, il est actuellement au 5e rang mondial, et le gouvernement chinois veut s’efforcer de lui faire gagner rapidement quelques places, la tendance de la population à utiliser les TCM (médecines traditionnelles chinoises) diminuant régulièrement au profit des produits occidentaux. Les essais cliniques ont augmenté de 40 % en un an et 300 études sont en cours actuellement, avec un coût inférieur du tiers à celles entreprises en Occident. D’où diverses incitations lancées aux industriels pour s’installer dans le pays.
CANADA
Pharmaciens-médecins : même combat
SELON UNE ENQUÊTE menée par « L’Actualité médicale », les relations entre pharmaciens et médecins canadiens semblent au beau fixe. En effet, les réponses faites par un panel de généralistes interrogés sont significatives : « nous nous parlons tous les jours pour avoir des précisions sur les médicaments », déclare l’un d’eux. Un autre précise que : « notre relation est hautement professionnelle et nous communiquons de façon régulière », tandis qu’un praticien de Québec trouve que « dans ma relation avec les pharmaciens, j’ai l’impression de faire grandir une certaine complicité », alors qu’un confrère de Montréal trouve que « la collaboration avec les pharmaciens est pour moi très importante : je les appelle ou leur envoie des courriels pour leur poser des questions, par exemple sur les interactions médicamenteuses ».
À ce propos, un « Programme d’aide au suivi » concernant certains médicaments, notamment les anticoagulants, les antidiabétiques et les antihypertenseurs, vient d’être mis en place par le Collège des médecins du Québec, qui promeut une « collaboration systématique médecin-pharmacien ». Par exemple, suivre les patients recevant une anticoagulothérapie peut s’avérer une lourde charge pour beaucoup de médecins, alors que, de leur côté, les hôpitaux ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour gérer cette situation. Dans ce contexte, « une prise en charge ambulatoire pour la prise de sang et l’ajustement du traitement s’avère idéale », selon le Dr Roussin, président de la Société des sciences vasculaires, le pharmacien s’assurant qu’il n’y a pas d’interaction médicamenteuse, informant le patient et, surtout, améliorant la prise en charge et le suivi en étant toujours présent et disponible auprès du malade, ce que le médecin ne peut pas toujours faire. Un exemple à suivre.
EUROPE
Tableau d’honneur
LE EHCI (Europ Health Consumer Index) classe régulièrement les politiques de santé de 31 pays européens en répertoriant 34 paramètres différents dans six catégories, dont l’information des consommateurs, la durée et l’efficacité des traitements proposés, l’e-santé, ou le système de protection sociale. Sa dernière cotation publiée dans « Scrip » indique que ce sont les Pays-Bas qui ont la première place, avec un total de 839 points sur 1 000 possibles. Au deuxième rang, le Danemark (820), suivi de l’Autriche (784), du Luxembourg (758) et de la Suède (743), la France arrivant au septième rang, le Royaume-Uni seulement au 10e, et la queue de peloton étant dévolue à la Lettonie (449 points).
VIETNAM
LA NATION D’ABORD
LE GOUVERNEMENT d’Hanoï souhaite diminuer la dépendance du secteur pharmaceutique vis-à-vis des firmes étrangères. Les ministères concernés, indique à ce propos « SCRIP », préparent une série de mesures destinées à promouvoir l’accélération de la production et de la distribution de produits fabriqués sur le territoire, afin que ceux-ci puissent représenter 600 millions de dollars, soit 60 % du marché d’ici à la fin de l’an prochain. À cet effet, la promotion de la recherche domestique et la capacité de production locale vont être développées, de même qu’une incitation pour les grandes firmes étrangères à accroître leur implantation.
ITALIE
Une initiative appréciée
LA FEDERFARMA (la FNPF italienne), associée à l’UTIFAR, a proposé aux officinaux de la péninsule de poser sur leurs comptoirs un tronc afin de recueillir des fonds pour les sinistrés du tremblement de terre qui a saccagé l’Aquila il y a trois mois : « Nous avons, nous pharmaciens, déclare à ce propos Annarosa Racca, présidente de la centrale syndicale, un rapport privilégié avec la population », en rappelant que « trois millions de citoyens entrent en effet quotidiennement dans l’une des 17 000 officines réparties systématiquement du pays ». Leurs dons, même minimes, vont permettre ainsi aux populations sinistrées de retrouver un toit pour l’hiver. En particulier, l’un des quartiers reconstruits portera le nom d’Anna-Maria Carli, en mémoire de la titulaire de la pharmacie située place de la cathédrale, et qui a succombé lors de la catastrophe : « en effet, déclare à « Farmacia news » Bruno Vespa, l’un des acteurs de cette initiative, cette pharmacie a toujours, même dans les décombres, été un point de ralliement sanitaire pour tous, et a pu assurer, non seulement la délivrance d’urgence et ininterrompue des médicaments nécessaires, mais également, grâce à son personnel et aux confrères qui s’y sont associés, un soutien psychologique et une aide technique incomparables ».
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