Réagissant à l’avenant 15 qui encadre la téléconsultation en pharmacie, les médecins généralistes insistent pour que ce service à l’officine s’intègre impérativement au parcours de soins du patient.
Parce que la médecine générale ne se réduit pas à une cabine d’outils connectés, les généralistes rappellent, par la voix de leur syndicat MG France, que « le recueil d’informations auprès du pharmacien se réalise dans le respect du parcours de soins ». « Ce dispositif ne peut pas être utile au patient si le médecin consulté via le dispositif de télémédecine du pharmacien n’est pas le médecin traitant du patient », insiste le syndicat dans un communiqué.
Cet impératif est d’ailleurs bien ancré dans le texte de l’avenant et les syndicats de pharmaciens en avaient fait un préalable, rejetant toute éventualité de faire appel à des plateformes médicales.
MG France poursuit cependant en affirmant que le médecin traitant étant le seul à connaître l’histoire du patient, le plus qualifié pour apprécier les renseignements transmis et le plus apte à décider de la conduite à tenir, la collaboration active entre pharmacien et médecin généraliste « pose les jalons d’une équipe de soins primaires dont il convient encore de définir l’organisation localement ».
Par conséquent, les médecins généralistes mettent en garde patients et pouvoirs publics des risques « que ferait courir le détournement de ces moyens techniques au profit d’une offre commerciale "hors sol", répondant à des considérations économiques au détriment de la santé des patients ». MG France ne peut par ailleurs s’empêcher de souligner « le conflit d’intérêts potentiel du pharmacien d’officine qui initie la téléconsultation, en mettant de facto, une pression sur le prescripteur ». Un point très gênant de l’avenant, selon le syndicat.
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