Je me garderai bien de donner mon opinion sur la corrida. J’ai compris depuis longtemps que cet art, cette tradition, cette philosophie, cette dramaturgie soulève des fureurs à côté desquelles les passions politiques sont de l’eau tiède. En revanche, je suis épaté par la subtilité du langage tauromachique. D’abord, le « Comité radicalement anti-corrida » a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel. La défense des bêtes n’a donc rien à envier aux autres dossiers traités par le gouvernement, du droit au logement au mariage homosexuel. Ensuite, le vice-président de ce comité, Jean-Pierre Garrigues a eu, pour commenter la décision du Conseil de ne rien faire contre la tauromachie, des mots, des accents, des envolées inégalables : « Nous sommes en dictature tauromachique. Le Conseil n’a pas l’indépendance que l’on nous avait annoncée. Le combat s’intensifie au Parlement et auprès des instances européennes pour faire interdire cet acte de torture qui n’a rien à voir avec la culture ». C’est radicalement sublime, car le langage politique appliqué aux corridas prouve que la corrida fait partie intégrante des mœurs politiques. Ollé !
HUMEUR
Splendeur du langage
Publié le 27/09/2012
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2947
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