Aux États-Unis, plus de 450 cas d’atteintes pulmonaires graves ont été rapportés en lien avec le vapotage. Toutefois, la survenue de ces pathologies - essentiellement avec l’usage de produits illégaux — ne remet pas en cause la place de la cigarette électronique comme outil de sevrage tabagique.
Suite au signalement d’au moins 450 atteintes pulmonaires graves chez des utilisateurs de cigarette électronique aux États-Unis (dont au moins 5 décès), faut-il bannir son usage en France ? Non, si elle est « utilisée dans un contexte d’aide au sevrage tabagique », préconisent la Fondation du Souffle et la Société de pneumologie de langue française (SPLF), car « la toxicité de l’e-cigarette utilisée dans ces conditions est très inférieure à celle de la cigarette ». En effet, de nombreux toxiques majeurs de la fumée de cigarette (mais pas tous) sont absents des vapeurs produites par les cigarettes électroniques. De plus, des études scientifiques ont montré que l’utilisation de l’e-cigarette a des effets biologiques délétères mesurables, donc un potentiel de toxicité réel, mais les conséquences cliniques de ces effets biologiques ne sont pas connues.
Par ailleurs, selon les nouvelles données américaines, les utilisateurs d’e-cigarettes ayant présenté des atteintes pulmonaires graves étaient dans 80 % des cas des utilisateurs de liquides contenant des dérivés (notamment huileux) de cannabis, et/ou fabriqués ou modifiés artisanalement. « Il s’agit donc d’usages détournés de la cigarette électronique, utilisant des produits illégaux, indiquent la SPLF et la Fondation du Souffle. Les données toxicologiques et épidémiologiques dont nous disposons ne permettent toutefois pas d’écarter un rôle des produits commercialisés dans les circuits de distribution autorisés. »
De ce fait, « lorsque l’e-cigarette est utilisée comme outil d’aide à l’arrêt du tabac, son usage doit se limiter aux personnes en échec de sevrage tabagique par d’autres méthodes, et aux produits dont la vente est autorisée », poursuivent les sociétés savantes en précisant qu’il convient d’avertir les patients des incertitudes actuelles sur les risques d’atteintes pulmonaires.
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