« Notre plus gros dossier a porté sur l’organisation de la sortie hospitalière, explique Gilles Bonnefond, président sortant de l’URPS de pharmaciens de Rhône-Alpes. L’objectif était de permettre au patient de désigner son professionnel de santé et d’éviter que tous les acteurs ne se retrouvent dans une situation d’urgence lorsque le patient sort de l’hôpital et qu’il faut trouver les médicaments, le matériel médical, etc. »
L’URPS a travaillé avec l’agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes pour que les hôpitaux envoient à un pharmacien choisi par le patient les prescriptions une demi-journée avant la sortie effective du malade de l’établissement. « Nous avons constitué un fichier avec le numéro RPPS de tous les pharmaciens de Rhône-Alpes, leur adresse et leur mail. Plus de 2000 pharmaciens de la région sont désormais recensés. Pour éviter les risques d’erreurs, ce fichier est couplé à un système de géolocalisation », indique Gilles Bonnefond.
La seconde réalisation de l’URPS est la création d’une carte départementale des pharmacies en zone de fragilité. « Ce sont des officines qui n’ont plus de médecin autour d’elles et aucun projet de maison de santé en cours, ou dont le seul médecin a 65 ans et va bientôt prendre sa retraite », détaille Gilles Bonnefond. Une quinzaine de pharmacies isolées ont ainsi été identifiées et des projets pour les aider sont en cours d’examen. « Nous avons organisé des premières réunions sur la mise en place d’outils de télémédecine dans ces pharmacies. Ils leur permettraient d’être en contact direct avec la maison de santé pluriprofessionnelle la plus proche pour faire le point sur le traitement d’un patient chronique, par exemple ».
Le troisième objectif de l’URPS de Rhône-Alpes est de s’insérer dans le projet PASCALINE (PArcours de Santé Coordonné et Accès à L’Innovation NumériquE) lancé par l’ARS. Ce projet prévoit notamment la mise en place avec l’URPS de médecins d’un carnet de vaccination électronique, ainsi que d’un réseau de professionnels de santé pour patients en difficultés.
Les objets connectés seront également l’un des axes de développement. « Nous allons réfléchir à la façon de les intégrer dans l’exercice quotidien et dans l’accompagnement des patients chroniques », prévoit Gilles Bonnefond. Enfin, l’ARS a lancé un objectif de « zéro papier en Rhône-Alpes » (ZEPRA) auquel les pharmaciens sont associés. Dans ce cadre, une messagerie sécurisée est en cours de déploiement dans les officines.
Quant à la fusion avec l’Auvergne, elle est déjà en cours de discussions. « Nous nous connaissons bien et nous avons déjà commencé à nous rapprocher », indique Gilles Bonnefond. Le projet Cardiauvergne, sur le suivi des patients en insuffisance cardiaque à domicile, pourrait ainsi être étendu en Rhône-Alpes. « L’objectif est de n’oublier aucun département, aucun territoire et que les projets ne concernent pas seulement Lyon et Clermont-Ferrand », promet-il.
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