L’innovation en retard
LA BELGIQUE est désormais au 12e rang de la liste des pays qui bénéficient d’un bon système de soins. Place liée à une carence au niveau de l’accessibilité des patients au niveau des médicaments. C’est ce qui résulte d’une enquête réalisée par l’« Eurohealth Consumer Index » et que publie « LE JOURNAL DU MÉDECIN ». L’Agence fédérale des médicaments et produits de santé constate qu’il y a un retard de 15 000 dossiers de demandes d’enregistrement de nouveaux produits qui ne sont pas satisfaits du fait « d’une lenteur typiquement belge » et d’une coresponsabilité de la Commission de remboursement du médicament et du Secrétaire d’État au Budget qui met certains de ces dossiers en attente.
UNION EUROPÉENNE
Communication : l’ouverture
LA COMMISSION européenne veut autoriser les laboratoires pharmaceutiques à communiquer davantage sur les médicaments vendus sur ordonnance, sans toutefois autoriser la publicité directe : « Notre volonté, déclare Günter Verheugen, vice président de la Commission chargée de la politique industrielle, est de redonner à l’Union européenne, le rôle de pharmacien du monde qui était traditionnellement le sien. » Il avance donc une série de propositions afin de rattraper le terrain dans le domaine de l’innovation : les groupes pharmaceutiques pourront ainsi diffuser les caractéristiques des produits qu’ils promeuvent, sur Internet ou dans des publications écrites dédiées à la santé ; ils pourront aussi répondre par écrit à des questions posées par les patients. Mais ils ne pourront en aucun cas communiquer sur les radios et les télévisions, ni distribuer directement des documents au public.
ALLEMAGNE
Le pharmacien acteur de santé pulique
UN NOUVEAU président, Ulrich Krötsch, vient d’être élu à la tête de la BAK (Chambre fédérale des pharmaciens, notre Fédération des syndicats). La préoccupation essentielle de son programme est de réguler l’intervention des pharmaciens d’officine en matière de prévention de la santé. Des contacts ont déjà été pris, note « DIE ARTZTE ZEITUNG », avec les responsables régionaux des syndicats médicaux : en Bavière, par exemple, le contrôle systématique des diabétiques par les officinaux vient de faire l’objet d’un accord entre les deux organismes, tandis que dans les länder du Nord ont été instaurés des honoraires de responsabilité pour des services aux patients bien définis.
Sur ce même sujet, le président de l’autre organisation syndicale de pharmaciens, la BDA, Heinz-Günter Wolf, a précisé dans « APOTHEKER PLUS » que, « si le médecin est qualifié pour prescrire le médicament optimal, le pharmacien se doit de posséder toute l’information nécessaire afin d’expliquer à son patient tout l’environnement concernant ce produit ».
PORTUGAL
Même démarche
RENOUVELLEMENT par décret du développement de plusieurs services offerts par les officinaux à leurs patients, tels que : l’éducation à la santé, les dépistages de la glycémie et du cholestérol, le sevrage tabagique, et, pour certains formés à cet effet, la prise en charge des toxicomanes.
ROYAUME UNI
Une baisse acceptée
UN PLAN quinquennal de régulation des prix des médicaments (PPRS) vient d’être instauré par le gouvernement. Il prévoit une baisse générale des prix de 3,9 % en février prochain, et une autre de 1,9 % en janvier 2010 ; cette baisse avait à l’origine été fixée à 5 % mais, devant la réaction des répartiteurs et des industriels, un accord s’est fait sur ces nouvelles bases. En contrepartie, les prix industriels des médicaments innovants seront librement fixés par les fabricants, qui auront la possibilité de les réajuster en hausse si leur utilisation s’avérait bénéfique pour la santé dans un moyen terme. Bonne réaction des intéressés à cette série de mesures : les fabricants, par la voix du président de leur association, Richard Barker, les considèrent dans « SCRIP » comme « compréhensives et non agressives », tandis que le responsable de la Chambre des répartiteurs, Martin Sawer, constate que ses membres vont pouvoir, avec le report des baisses « respirer durant quelque temps, avec l’intention de continuer à se battre afin que la seconde vague de baisses prévue en 2010 puisse être annihilée ».
CHINE
La pharmacopée traditionnelle officialisée
LES REPRÉSENTANTS des pharmacopées américaine et chinoise se sont rencontrés à Tienjin et ont mis au point un mémorandum permettant d’encadrer la commercialisation des TCMS (médecines traditionnelles chinoises) qui jouent un rôle essentiel dans le système chinois de santé. Des standards de qualité et de présentation des produits vont être établis en commun afin que le pays puisse en être un exportateur majeur, notamment vers les États-Unis, où réside une importante communauté.
SUISSE
La politique de santé en question
L’ANNÉE qui vient de s’écouler a été capitale dans le domaine des professions de santé : tel est le constat fait par le Dr Enz Kuhn, vice-présidente de la Société suisse de médecine dans « TRIBUNE MÉDICALE ». En effet, pour la première fois, le corps médical a réussi à influencer de manière déterminante l’issue d’un vote populaire. Vote qui concernait le libre choix du médecin, prouvant ainsi que « le peuple helvétique s’oppose à la concentration du pouvoir entre les mains de l’assurance-maladie » et ne souhaite pas que le domaine de la santé soit régi dans son ensemble par les seules règles de l’économie de marché. Pour 2009, le problème important à résoudre, sera le financement des soins et le calcul des tarifs de laboratoires d’analyses.
ITALIE
Enfin un accord
« Il fallait en finir avec ce problème des génériques », s’écrie Annarosa Racca, la nouvelle présidente de la Federfarma (le LEEM italien) à « TEMPO MEDICO ». Elle a pu ainsi signer un accord avec les administrations régionales, « accord difficile à obtenir », poursuit-elle, mais qui, après de longues discussions, permet une trêve dans les discussions interminables entre les divers intervenants. Cet accord comporte trois points : une augmentation de 8 points dans le quota de substitution générique par les officines, une baisse de 7 % de tous les prix publics des médicaments génériques, et une ristourne supplémentaire à la Sécurité sociale, de tous les produits remboursables. « Ces mesures promeuvent un aspect nouveau du rôle de la pharmacie italienne, commente la présidente, mais nous poursuivrons les discussions avec les institutionnels afin de trouver toute solution permettant d’obtenir un développement des génériques. »
D’autre part, un vaste réseau de fausses prescriptions a été découvert par la police, mettant en cause plusieurs représentants, médecins et pharmaciens, qui ont été pour la plupart écroués ; après une enquête qui a duré près de deux ans et a impliqué plus de 300 inspecteurs, opération que le secrétaire d’État à la Santé, Ferrucio Fazio, a qualifiée de « bellissima ». Les commerciaux de certains laboratoires avaient persuadé des médecins de prescrire des médicaments pour des patients virtuels. Avantage pour le représentant : une augmentation de son chiffre d’affaires, pour le médecin une enveloppe, et pour le pharmacien des ristournes. Quelquefois, les prescriptions concernaient de véritables patients, sans que ceux-ci en soient informés, l’ordonnance étant évidemment fausse. Montant de ce racket : 10 millions d’euros.
JAPON
Dur, dur !
L’INDUSTRIE pharmaceutique japonaise a du mal à se concentrer.
Il existe en effet 470 entreprises, beaucoup d’entre elles étant encore familiales, ce qui génère des difficultés à affronter les dures réalités économiques et la poussée des génériques Alors que, dans les années 1990, plusieurs firmes étaient dans le top 10 mondial, en 2007, 15 d’entre elles seulement dépassent le milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, la première n’étant qu’au 16e rang mondial (Takeda), Astellas au 20e, DaiichiSanbkyo au 22e, Eisai au 25e et Otsuka au 26e, ce qui forme malgré tout un beau tir groupé, 17 molécules parmi les 200 les plus vendues dans le monde étant d’origine nippone.
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