EDITORIAL -
2014 restera sans nul doute comme l’année de la mobilisation. Les pharmaciens ont été capables de s’unir pour manifester clairement leur volonté de préserver leur profession contre les tentatives de déstabilisation qui se cachent derrière le vocable technocratique de déréglementation. Le 30 septembre fut à cet égard une journée exceptionnelle. Croix vertes éteintes et marée blanche déferlant dans les rues des villes de France : une mobilisation dans le calme, forte et déterminée, largement soutenue par la population. Dès lors, le gouvernement devait en rabattre. Plus question d’abandonner le médicament à l’appétit vorace de la grande distribution.
Mais déjà d’autres batailles s’annoncent. Le budget de la Sécurité sociale, une fois de plus, va mettre le médicament au régime sec en 2015. C’est d’ailleurs pourquoi les négociations ayant abouti à la mise en place d’un honoraire de dispensation au 1er janvier doivent reprendre, en tenant compte des nombreuses baisses de prix intervenues depuis. Ce sera l’un des enjeux de ce début d’année. La vigilance sera également de mise autour de la loi santé que prépare Marisol Touraine, avec des évolutions attendues sur les créations et les transferts d’officine. Espérons, là encore, que l’unité l’emportera sur les divisions et les querelles de chapelle.
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