Prenant tour à tour la parole, quatre administrateurs du Régime social des indépendants (RSI) ont laissé éclater leur colère face au projet de certains candidats à l'élection présidentielle de supprimer le RSI.
Gérard Quevillon, président national du RSI et président de la caisse RSI de Basse-Normandie, en a « marre d'entendre tout et n'importe quoi des futurs dirigeants de la France ». Et de juger « inadmissible que les candidats à la Présidentielle n'y connaissent rien ». À ses yeux, « supprimer la protection sociale des indépendants, c'est une brèche dans la protection sociale en général » qui pourrait mener à la privatisation de la Sécurité sociale. D'après ses calculs, la suppression du RSI et l'intégration des indépendants au régime général entraînerait une hausse des cotisations de « 50 %, 60 %, voire 75 % pour les professions libérales ». Une proposition inacceptable, notamment parce que « plus de 50 % de nos ressortissants ne gagnent même pas le SMIC ».
Décidés à se faire entendre, bien que les candidats à l'élection présidentielle ne se bousculent pas pour les recevoir, les administrateurs du RSI rappellent qu'ils comptent 7 millions d'adhérents dont 4,5 millions de cotisants, soit autant d'électeurs potentiels, à qui ils se chargent d'expliquer l'augmentation des cotisations si le RSI venait à disparaître. Sans omettre les graves dysfonctionnements du RSI depuis sa création en 2006 (voir notre article « abonné »), les administrateurs soulignent les améliorations apportées ces dernières années et rappellent à la fois que le montant des cotisations est fixé par l'État et que des décisions politiques sont à l'origine des lourds problèmes rencontrés.
Pour mettre fin au « RSI bashing », les administrateurs adressent une lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle, pour leur présenter le fonctionnement actuel du RSI et cinq propositions pour améliorer la protection sociale des indépendants : mettre fin « à la dérive permettant aux présidents de SAS de se rémunérer en dividendes non contributifs de droits en cas d'arrêt maladie, d'invalidité ou de retraite » ; garantir le 4e trimestre de retraite aux indépendants ; préserver une gestion individualisée et personnalisée de la Sécurité sociale des indépendants ; permettre aux cotisants au régime réel de calculer et payer en ligne leurs cotisations au fil de l'eau ; garantir la gestion conjointe RSI-URSSAF du recouvrement des cotisations.
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