SOUS LA HOULETTE du journaliste Pierre-Luc Séguillon, c’est Olivier Pastré, économiste et professeur à l’université Paris VIII, qui a ouvert cette journée en revenant sur la crise financière et le secteur de la santé. En pointant d’emblée deux constats : « Le facteur démographique, à savoir le vieillissement de la population, joue en faveur des pharmaciens. De plus, un prix de plus en plus important est donné à la santé. » Et de poursuivre son décryptage en soulignant « l’augmentation de la propension à consommer des produits de santé, un marché qui va se développer. » Non sans humour, l’économiste a rappelé quelques conseils aux officinaux pour se repositionner dans ce contexte particulier : « Suivre le RPR !, a-t-il lancé. Avec un R comme rationnel : montrez aux clients que vous représentez le bon sens près de chez eux. P comme Prudent : il est urgent de ne pas trop investir ; la consommation va se ralentir et la crise ne va pas durer que quelques mois. Enfin R, comme réactif : dans ce contexte actuel, il importe de réagir vite. » Le Dr Jean-Jacques Zambroswski, économiste de la santé et professeur à la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Paris Descartes, et à la faculté de pharmacie de Chatenay-Malabry, est ensuite intervenu sur la manière dont la crise affecte plus particulièrement l’officine : « La frilosité des banques amène des tensions sur les facilités de trésorerie et sur les crédits à accorder aux pharmaciens, pour acquérir leur fond ou faire des travaux, par exemple », a-t-il déploré.
Anticiper les difficultés de trésorerie.
Rebondissant sur cette intervention, Emmanuel Leroy, animateur régional du réseau des professions de santé chez KPMG, a rappelé l’importance de préserver l’équilibre financier de l’entreprise : « Établissez un budget de trésorerie mensuel, que vous contrôlerez en réactualisant le document tous les mois. Il importe également d’entretenir une relation de confiance avec son banquier pour lui montrer qu’il dialogue avec un vrai chef d’entreprise capable d’anticiper. » De son côté, Jean-Charles Tellier, président du conseil central Section A de l’Ordre des pharmaciens, est revenu sur l’enjeu de la communication et le cadre réglementaire : « Tout pharmacien, groupé ou non, est soumis aux règles du code de déontologie », a-t-il rappelé. Et d’insister sur l’importance du tact et de la mesure dans tous les cas : « Le médicament n’est pas un produit anodin, a-t-il insisté. Il s’agit de concilier la communication du pharmacien et l’intérêt du patient. Attractive, la vitrine s’avère une interface majeure de valorisation. » Dernier point d’orgue de cette journée : la présentation de la campagne de communication d’Évolupharm - + qu’une pharmacie - destinée à renforcer la notoriété du groupement : « Nous finalisons l’engagement pris auprès de tous nos adhérents VIP de communiquer vers le grand public », conclut Pascal Geffray, son président.
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