Pour fêter ses 25 années d’édition d’art et de littérature partagés, Diane de Selliers nous emmène dans la Venise rêvée de Shakespeare. « Shakespeare à Venise » réunit 250 peintures de Carpaccio, des Bellini, de Giorgione, Titien, Tintoret, Véronèse et bien d’autres, qui créent le décor des intrigues du « Marchand de Venise » et d’« Othello », faisant du lecteur un spectateur privilégié du théâtre élisabéthain. La traduction française de référence de Jean-Michel Desprats est accompagnée du texte anglais et Michael Barry, de l’université de Princeton, souligne les liens qui rapprochent l’Angleterre et la Sérénissime (Diane de Selliers, 2 volumes sous
coffret, 720 p., 285 €).
Pour découvrir l’impressionnisme de l’intérieur, l’historien de l’art Pascal Bonafoux donne la « parole » aux peintres. À travers les 20 artistes fondateurs du mouvement (Manet, Monet, Pissarro, Bazille, Renoir, Degas, etc.) et plus de 100 portraits, autoportraits et œuvres de l’époque, « les Impressionnistes par eux-mêmes » fait comprendre la manière dont ils se sont connus, reconnus, accompagnés et dont ils ont été représentés (Chêne, 192 p., 39,90 €).
Auteur d’une trentaine d’ouvrages en tout genre, Bernard Chambaz aborde l’art d’une façon originale : il a réuni dans « le Dernier Tableau » les œuvres ultimes de 100 peintres, du XIVe siècle à nos jours. En vis-à-vis de l’illustration, un texte évoque ce qu’on voit ou peut voir sur le tableau, le resitue dans la perspective de l’œuvre et raconte ce qu’on sait ou croit savoir sur les circonstances de la mort du peintre (Seuil, 240 p., 39 €).
« Polyphonies » est un voyage inédit aux sources du langage et de la peinture du linguiste et lexicographe Alain Rey et de la peintre Fabienne Verdier, qui ont choisi plusieurs couples de mots afin de rendre visible la tension et l’énergie du langage. Il en résulte une polyphonie littéraire et artistique, illustrée des tableaux, des films, des « Carnets » et des photographies de l’artiste à l’œuvre dans son atelier (Albin Michel, 192 p., 59 €).
Conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal au titre de trésor national, le « Grand Armorial équestre de la Toison d’or », un des manuscrits enluminés les plus spectaculaires de la fin du Moyen Âge, est reproduit à l’identique. Il compte 79 portraits équestres en pleine page, figurés en grande tenue héraldique, et 910 armoiries, peints à la gouache sur papier. En avant-propos, un entretien entre Michel Pastoureau et Charles de Castelbajac, pour confronter les points de vue de l’historien et du créateur (BnF/Seuil, 256 p., 49 €).
Chiffons et mannequins
Après avoir été photographe industriel aux usines Renault, Robert Doisneau est devenu, de 1949 à 1952, « reporter mondain ». « Robert Doisneau, les années Vogue » dévoile cet aspect méconnu de son travail, où défilent artistes, écrivains et créateurs de toutes sortes, les mannequins les plus en vue et le monde des mondanités. Des clichés entre tendresse et humour (Flammarion, 356 p., 49,90 €).
La dessinatrice de mode Mouchy a publié dans tous les grands magazines de la presse féminine en France, mais aussi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie. « Cinquante ans de mode illustrée par Mouchy » rend compte, à travers ses dessins, pastels, aquarelles et collages, des tendances de la mode des années 1960 aux années 2000, ainsi que des couturiers et stylistes qui ont influencé son travail (Chêne, 192 p., 35 €).
Poursuivant son étude du corps avec ses normes et les pratiques destinées à l’embellir, Georges Vigarello décrit comment l’évolution de « la Robe », du Moyen Âge à aujourd’hui, est intimement liée au contexte social et culturel de chaque époque. Enrichi d’une abondante iconographie (peintures, gravures et photographies), l’ouvrage montre que l’apparence de la femme traduit bien souvent ce qui est attendu d’elle (Seuil, 216 p., 39 €).
En s’attachant à l’histoire du vêtement d’enfant à travers la peinture en Occident, le spécialiste des textiles Claude Fauque révèle la place que les sociétés européennes ont faite à l’enfance depuis le Moyen Âge. « Quand les vêtements racontent l’enfance » témoigne des constantes de certaines pièces et des codes qui varient en fonction des époques ou des classes sociales (Rouergue, 176 p., 29,90 €).
Objet de la coquetterie féminine, dit-on, le chiffon a été, au XIXe siècle, une matière première essentielle pour la papeterie et pour différentes manufactures. Ce qui a conduit Antoine Compagnon, professeur au Collège de France, à étudier « les Chiffonniers de Paris », qui étaient alors près de 40 000. Une plongée bien illustrée dans le Paris nocturne, celui des bas-fonds et celui de l’imaginaire collectif. (Gallimard, 496 p., 32 €).
À l’occasion des 150 ans de la maison Stockman, spécialiste du mannequin de couturière, Erwan de Fligué donne, dans « Histoire du mannequin de vitrine », une approche de la mode singulière. Où les « faux-semblables », avec un visage et une morphologie qui incarnent les idéaux de beauté propres à chaque époque, transforment le passant en client. Une centaine d’illustrations témoignent de leur séduction (Flammarion, 176 p., 35 €).
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