QUE CE SOIT en matière d’organisation des soins, de rémunérations, d’OTC ou d’Europe, l’URPA entend aider les pharmaciens à « préparer l’avenir, parce que la profession change », comme le rappelle son président, Frédéric Laurent, installé dans le nord du Bas-Rhin. Plusieurs exposés sur l’assurance, le patrimoine et la retraite, par AG2R La Mondiale, puis sur les chiffres économiques de la profession, présentés par le cabinet KPMG, ont ouvert la soirée. L’importance d’une bonne préparation à la retraite et à la transmission de l’officine, de même que l’ampleur de la dégradation de l’économie officinale, rappelées par ces interventions, sont autant d’illustrations concrètes de la nécessité, pour les pharmaciens, de s’adapter à ces situations nouvelles.
Claude Japhet (UNPF), Gilles Bonnefond (USPO) et Pascal Louis (Collectif national des groupements) ont ensuite fait le point sur les 28 propositions du rapport Rioli, considérées comme « de vraies pistes de travail », et sur les nombreuses perspectives offertes par les articles 36 et 38 de la loi HPST (hôpital, patients, santé, territoires), qui redéfinissent le rôle du pharmacien dans l’organisation des soins.
À l’inverse, le décret sur les centrales d’achat laisse les pharmaciens sceptiques, tant sur ses avantages que sur sa mise en place. L’avis récent de l’avocat général de la Cour de Justice européenne dans l’affaire concernant le maillage des officines en Asturies (Espagne) suscite pour sa part des commentaires mitigés à l’UNPF : certes, cet avis, qui doit encore être confirmé par un jugement, reconnaît la légitimité d’un maillage géographique, mais il invite aussi les États à le définir eux-mêmes, plutôt que d’en faire une règle générale. Attention, a donc souligné Claude Japhet, tant qu’un gouvernement « défendra » la pharmacie et le maillage, cela ira très bien, mais la situation peut changer un jour si un gouvernement ultra-libéral arrive au pouvoir, y compris en France.
Par ailleurs, au niveau régional, Frédéric Laurent a pu annoncer aux pharmaciens un accord avec les caisses primaires du Bas-Rhin et du Haut-Rhin concernant la vaccination des officinaux et de leur personnel. Ceux-ci pourront obtenir directement à l’officine tous les bons de vaccination nécessaires, sans avoir à se rendre dans un centre, libre à eux ensuite de se faire vacciner ou non.
Cette rencontre « explication de texte » sur l’actualité, visiblement apprécié des pharmaciens, sera dorénavant renouvelée plus souvent, tant en Alsace qu’à travers toutes les régions de France, ont précisé enfin les organisateurs de la soirée.
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