Quelques personnes fortunées sont tout de même passées sans dommages entre l’effondrement des hedge funds, l’escroquerie de Madoff et les faillites bancaires. Elles ont en effet acheté les très précieux objets de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé. Et à quels prix ! Vous voudrez bien excuser mon ignorance, ma grossièreté, ma totale absence de culture, mais j’ai quand même été tout retourné quand j’ai appris qu’un flacon avait été vendu 8,9 millions d’euros (quatre fois sa mise à prix). Certes, c’est un Duchamp, Belle haleine-eau de violette 1921, mais quand je pense que j’économise en ce moment sur mon eau de toilette, je reste interdit devant le prix d’un flacon vide !
Bon, la personne qui a fait cet achat et moi, nous ne jouons pas dans la même cour. Tout de même, je note qu’il existe des rescapés de la crise, des gens qui ont sauté à temps du radeau de la méduse. Sauf qu’il paraît qu’un Picasso n’a pas trouvé preneur. Ce qui tend à prouver que les riches ne sont plus ce qu’ils étaient. Les temps sont durs. Pour Picasso.
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