Une grève des gardiens de prison dure et durable, moi, ça m'inquiète. Comme chaque fois que cessent le travail des policiers ou des gendarmes. Car, si ceux qui nous protègent refusent d'assurer leur fonction, où va le pays ? Par exemple, les militaires, eux, n'ont pas le droit de se mettre en grève. Je ne vois pas la différence avec les gardiens, qui sont censés empêcher les détenus de s'évader et de se retrouver dans nos cuisines, un couteau à la main. Certes, je comprends qu'ils se sentent menacés à leur tour quand j'entends dire que les prisonniers agressent, blessent et, parfois, tuent des gardiens, un peu comme si les rôles de chasseur et gibier étaient inversés. C'est le monde à l'envers. Quand des ouvriers font la grève, on leur envoie des CRS. Si les CRS à leur tour décident de débrayer, qui va remplacer les CRS ? En Amérique, les fonctionnaires n'ont pas le droit de grève. Les aiguilleurs du ciel l'ont faite en 1981 et ils ont tous été virés par Ronald Reagan, justement parce qu'ils n'y étaient pas autorisés. Ces jours-ci, c'est le gouvernement américain qui a fermé ses portes. Les fonctionnaires sont restés au chômage pendant quelques jours. Mais c'est parce que le Congrès ne voulait pas voter le budget.
Humeur
Que font les matons ?
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Publié le 25/01/2018
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3405
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