LA NATURE est souvent belle, parfois hostile, quelquefois menacée. Mais elle peut être aussi, à l’occasion, envahissante. L’invasion inquiétante du frelon asiatique en est un piquant exemple. Vespa Velutina qui investit depuis quelques années les campagnes françaises n’est pas seulement dangereux pour ses cousines les abeilles dont il se délecte, mais aussi pour l’Homme. Le 19 juin dernier, en Gironde, une femme de 59 ans a ainsi succombé sous le dard de l’envahissant hyménoptère. Dans les airs toujours, aussi impressionnantes mais moins redoutables, les nuées de coccinelles portées par un vent d’Est se sont agglutinées, début juin, sur les plages de l’Atlantique. Leur population aurait été multipliée par 5 ou 10. Notamment en raison des conditions climatiques favorables et de la prolifération d’autres insectes, les pucerons. Invasion encore, mais dans l’eau, cette fois, un banc de méduses a contraint, la semaine dernière, une centrale nucléaire écossaise à interrompre temporairement sa production. Les animaux en surnombre menaçaient en effet le dispositif de refroidissement à l’eau de mer des deux réacteurs. Autre menace, toujours côté mer, les algues vertes n’en finissent pas de polluer les plages de France. Et chaque été depuis plus de 30 ans, des segments du littoral sont touchés par ces échouages massifs couleur chlorophylle. Ce phénomène prend de l’ampleur et, s’il frappe les côtes du Cotentin ou encore des Charentes, la Bretagne est désormais la région la plus touchée. Une fois échoués sur les plages, ces dépôts d’algues entraînent des dégagements importants de gaz lors de leur putréfaction, notamment de sulfure d’hydrogène, qui peuvent être à l’origine de nuisances olfactives et s’avérer toxiques pour les promeneurs et les riverains. Certaines plages doivent ainsi faire l’objet de ramassages, les algues étant ensuite traitées dans les terres. La pollution des eaux par les engrais agricoles nitratés est largement évoquée pour expliquer cette prolifération nuisible. Comme souvent, c’est encore une perturbation de l’écosystème par l’Homme qui provoque l’une de ses sautes d’humeur chez Dame nature.
Algues vertes, frelons, coccinelles, méduses…
Quand la nature se venge
Publié le 11/07/2011
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
› DIDIER DOUKHAN
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2852
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion