IL EST POSSIBLE de rêver de vacances aux Seychelles autrement que par le bout de la lorgnette des hôtels de luxe et des spas. Pour ceux qui sont à la recherche de sensations uniques, en accord avec cette nature si exceptionnelle (on comprend que Cécile Duflot, la numéro un des Verts, ait succombé aux sirènes seychelloises malgré l’empreinte écologique du voyage), Hobie Cat Aventures propose une découverte originale et sportive des lieux. On aurait presque l’impression de prendre les Seychelles à bras-le-corps, ou pour le moins une partie de ces îles, puisqu’il y en a près de 115.
L’aventure peut, par exemple, débuter à Praslin, la deuxième plus grande île, avec ses 7 500 habitants, à environ une heure de bateau de Mahé, l’île maîtresse des Seychelles. Après avoir été accueilli par Sybille et Edwin dans leur amicale guest house, on prendra le temps de lézarder sur une des plages au sable blanc de la côte d’Or. Pour se mettre dans l’ambiance, rien de tel que de traverser la forêt, presque vierge, de la vallée de Mai (on peut rester en sandales le long des sentiers qui la serpentent). Réserve inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité en 1983 en raison de sa faune et de sa flore, la vallée est impressionnante, avec ses majestueux cocotiers de mer dont les palmes ne laissent passer qu’avec parcimonie les rayons du soleil. De nombreuses espèces y trouvent refuge, comme le rare perroquet noir des Seychelles, le colibri ou le merle des îles. Les collectionneurs de souvenirs pourront rapporter, contre plusieurs centaines d’euros, un coco de mer (appelé aussi coco-fesses à cause de ses formes suggestives), le symbole incontesté de l’archipel.
C’est en navigateur conquérant, à bord d’un catamaran sous la houlette de Rolly, un skipper hors pair, que vous pourrez rejoindre facilement Curieuse, île granitique de 3 km de long. Ancienne léproserie, Curieuse abrite aujourd’hui une colonie de tortues géantes importées d’Aldabra dans les années 1980, que l’on découvre en suivant un sentier sur pilotis, au milieu de la mangrove et des palétuviers aux racines envahissantes. Ces tortues, amusées et parfois même nourries par les touristes venus déguster une grillade de poisson (l’aire de barbecue est la seule concession faite aux humains), vivent en semi-liberté sous le regard attentif d’une équipe de gardiens. La tortue géante des Seychelles est la plus grosse tortue terrestre et sa longévité peut dépasser 150 ans : on raconte que la doyenne Esmeralda (un mâle) aurait plus de 200 ans.
En rentrant sur Praslin, si le temps le permet encore, on fera une escale dans les rochers de l’îlot Saint-Pierre pour admirer, fort d’un masque et d’un tuba, les fonds marins : l’eau y est très poissonneuse. La faim vous tiraille ? Optez donc pour un take-away, où sont servis, dans des barquettes blanches, plusieurs choix de plats (poulet au curry, pieuvre et poulpe) accompagnés de riz et de salade à la papaye verte. C’est un moyen très pratique, bon marché et, au surplus, délicieux, de déjeuner sur le pouce, à la manière seychelloise. N’oubliez pas de goûter à la bière locale, une blonde rafraîchissante, la SeyBrew.
À pied, à vélo ou en canoë.
Partons maintenant, à une demi-heure de bateau de Praslin, vers La Digue, la quatrième île de l’archipel par sa taille. Ses 2 500 habitants sont si fiers de leur coin de paradis qu’ils se disent Diguois avant d’être Seychellois. Il y a plusieurs manières de l’aborder. À bicyclette, on appréciera la faible fréquentation des voitures, qui sont avantageusement remplacées par des chars à bœufs. À canoë, protégé par le récif corallien, on aura peut-être le meilleur point de vue sur les fascinantes formations de granit qui s’élèvent de l’eau, à la Pointe Source d’Argent. Mais c’est à pied (tout point de l’île peut être atteint en moins d’une heure) que l’on s’imprégnera définitivement de l’esprit diguois. Trois pistes sillonnent l’île à travers les bois denses et verdoyants. Et, s’il ne pleut pas (c’est le revers de la médaille de cette nature luxuriante), vous pourrez jouir d’un majestueux panorama du haut de la montagne Nid d’Aigle.
La Digue n’a toutefois pas le monopole des belles plages et promenades. Vous auriez tort de bouder Mahé, malgré son agitation citadine : l’abondante végétation qui recouvre son relief montagneux lui a valu autrefois le nom d’île d’Abondance. À côté des plantations de thé, le parc national du Morne Seychellois, qui culmine à 930 m, vaut bien de s’y laisser guider par un spécialiste de la botanique et de l’ornithologie. Les plus chanceux pourront apercevoir le petit duc scieur ou l’oiseau à lunettes des Seychelles. Aussi appliqué serez-vous pendant le séjour, vous ne ferez qu’effleurer, tant il est riche, ce livre illustré sur la biodiversité.
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