J'ai appris le mot procrastination en étudiant l'anglais il y a fort longtemps. Puis, j'ai compris que c'était aussi un mot français. Lundi, c'était la journée de la procrastination, qui signifie la tendance à ne pas accomplir le jour même les tâches que l'on peut repousser à plus tard. En d'autres termes, il s'agit de la manie des gens désordonnés dont le bureau ou le salon ressemblent à un capharnaüm, autre vocable rare. L'intérêt principal de la procrastination est moins dans le vice qu'elle désigne que dans la perplexité du lecteur, pas toujours au courant de ce substantif (et du verbe qui va avec, procrastiner) et qui se rue sur son dictionnaire pour comprendre de quoi il est question. Les usagers du terme peuvent ainsi briller à bon marché et les lecteurs, qu'il faut toujours impressionner, sont admiratifs. De toute façon, il y a mille façons de dire qu'une tâche est ajournée. J'ajoute que le problème ne me semble pas devoir faire l'objet d'une enquête nationale, car il est temps de rendre aux gens leur liberté, surtout dans le sanctuaire du domicile familial où il est si doux de se mettre à l'abri des menaces, sanctions et autres nuisances collectives qui nous compliquent la vie.
Humeur
Procrastination
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Publié le 28/03/2019
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3507
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