LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quels ont été les principaux obstacles dans la construction de votre partenariat avec l'assureur Allianz ?
PASCAL LOUIS.- La partie juridique du projet a été la plus complexe à mettre en œuvre. Allianz devait s'assurer de la cohérence de cette nouvelle offre, afin qu'elle n'entre pas en contradiction avec les contrats déjà proposés. De notre côté, il était important que le conseil scientifique chargé de sélectionner les références proposées réponde aux attentes des officinaux. Je vous rappelle que ces références sont plus d'un millier et qu'elles ont été choisies sans consultation préalable des laboratoires. Il a fallu également relier les notions de rémunération et de conseil pharmaceutique. C'est assez nouveau pour les officinaux. Le fait d'adhérer au partenariat ne doit pas interférer dans ses choix thérapeutiques.
Comment êtes-vous parvenu à mettre d'accord une douzaine de groupements, dont les intérêts sont souvent divergents ?
D'abord, l'idée de nouer un tel partenariat est née dans l'esprit de nombreux dirigeants de groupements. Notre mérite est de l'avoir réalisé, après quatre ans de réflexion et de négociations. Nous avons voulu bâtir ce projet de façon qualitative et valorisante pour la profession. L'adhésion était donc unanime. Le Collectif compte aujourd'hui 14 groupements*, soit près de 10 000 officines qui leur sont rattachées. C'est cela qui fait sa représentativité. Certes, nous sommes nombreux, mais nous avons un fonctionnement beaucoup plus souple que d'autres instances professionnelles, ce qui nous a permis d'avancer beaucoup plus vite. Nous y sommes donc allés en solo et peut-être de façon un peu provocante. Aujourd'hui, nous souhaiterions une signature collégiale de la profession sur ce dossier.
Comment voulez-vous faire évoluer votre stratégie de partenariat ?
Depuis le lancement, en juillet dernier, plus de 2 500 contrats ont déjà été signés par les pharmaciens. Le rôle des dirigeants de groupements est d'expliquer l'intérêt de ce partenariat aux adhérents. De son côté, Allianz s'est engagé à le faire connaître davantage auprès de ses affiliés. Le modèle fonctionne. Mais nous ne voulons pas l'étendre sous sa forme actuelle. Il doit désormais être repris par nos instances professionnelles et élargi à d'autres assureurs, car nous n'avons pas voulu de lien exclusif entre les pharmaciens et Allianz. Nous avons d'autres projets en réflexion au sein du Collectif. Nous voudrions que soient menées des missions plus précises en matière d'éducation thérapeutique. Un lien doit se tisser entre les patients, les officinaux et les industriels, dans le sens d'un meilleur suivi des traitements. Nous sommes aussi en contact avec des associations de patients, qui font un travail remarquable et qu'il ne faut pas écarter. Mais aujourd'hui, nous donnons priorité aux projets qui pourraient être un levier de rémunération supplémentaire pour l'officine.
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