LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Sait-on combien d’anciens titulaires redeviennent adjoints ?
JÉRÔME PARÉSYS-BARBIER.- Il est difficile de quantifier ce phénomène, mais il n’est pas anecdotique. On retrouve notamment une proportion non négligeable d’anciens titulaires parmi les intérimaires. Il existe en général deux profils de titulaires qui redeviennent adjoints. Certains titulaires ont malheureusement dû céder leur officine pour des raisons diverses, à cause d’incidents personnels, de l’entreprise qui ne va plus ou d’une liquidation judiciaire. Ils sont encore dans la fleur de l’âge et ont besoin d’exercer pour finir leur carrière. À l’Ordre, nous sommes très attentifs à ces situations difficiles. Je suis toujours navré quand un titulaire doit redevenir adjoint après avoir eu des difficultés dans son officine. L’autre catégorie est constituée de titulaires qui ont eu l’occasion de céder leur officine et n’ont pas envie de raccrocher tout de suite. Ils deviennent souvent intérimaires, car ils disposent d’un réseau important de contacts et remplacent volontiers leurs anciens amis titulaires. Par ailleurs, dans certaines organisations de sociétés, les pharmaciens peuvent garder des parts de l’officine pendant dix ans. Continuer à exercer en tant qu’adjoint leur permet de ne pas se sentir coupés du métier.
Quelles sont les démarches à effectuer au niveau de l’Ordre quand on passe de la section des titulaires à celle des adjoints ?
À partir du moment où le titulaire n’a plus d’officine, il est désinscrit de la section A. Pour exercer en tant qu’adjoint, il lui suffit de s’inscrire à la section D, comme n’importe quel adjoint. On examine sa situation comme les autres, ni plus ni moins. Les démarches peuvent cependant être allégées puisqu’on dispose déjà d’informations sur lui. S’il n’a rien à se reprocher au niveau judiciaire, l’inscription à la section D ne pose pas de problème.
Que peuvent apporter d’anciens titulaires à l’officine dans laquelle ils sont recrutés en tant qu’adjoint ?
Les anciens titulaires peuvent apporter à l’officine l’expérience qu’ils ont pu vivre. Ils ont plus de recul et connaissent les écueils à éviter. Ils peuvent être un soutien, notamment si le titulaire est plus jeune qu’eux. Il faut cependant que leur titulaire le souhaite et fasse appel à leurs conseils.
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