SELON une enquête préparée par Médistrat, un bureau de sondage spécialisé, 90 % des médecins généralistes pensent que prescrire le plus possible des médicaments bon marché (génériques, copies, originaux post-brevet ayant baissé leur prix, et prescriptions en DCI) est la meilleure option pour maîtriser les dépenses de l’assurance-maladie. 63 % d’entre eux sont convaincus qu’ils sont effectivement « en mesure de prescrire plus souvent bon marché » et un sur deux accepterait des incitations financières pour prescrire moins cher. Ce qui, selon « Le Journal du médecin », conforte la commission de contrôle budgétaire de la Sécurité sociale, qui préconise 32 recommandations visant à des économies mettant davantage les médecins à contribution et préparant un cadre réglementaire pour, notamment, stimuler les médicaments biosimilaires. Elle constate également que : « les maladies chroniques doivent utiliser davantage les grands conditionnements » et que l’on consomme trop de médicaments dans les maisons de repos.
SUISSE
Éviter la discrimination
LA SUISSE dispose d’une loi sur l’assurance-maladie, mais d’autant d’applications de cette loi qu’il y a de cantons : certains sont, de fait, plus égaux que d’autres. Il en va ainsi du système Spitex, qui représente un important pilier du système de santé dans le pays. Son intervention, explique « Tribune médicale », permet en effet souvent à des patients de bénéficier de soins, de traitements ou d’aide à domicile, évitant ainsi une hospitalisation coûteuse. Mais, parmi les différentes structures de ce système, certaines sont publiques, d’autres privées, ces dernières ne recevant pas toujours un traitement équitable selon les cantons. Ceci s’inscrit dans le cadre d’une révision du financement des soins qui prévoit la suppression de 20 % des frais qui relèvent des cantons, avec le risque que les patients soient les principaux lésés. D’où une démarche du conseiller national à la santé, Rudolf Joder, pour un traitement plus juste des diverses composantes de Spitex.
SLOVAQUIE
Dans la poche du patient
MALGRÉ les efforts entrepris depuis six ans, la santé privatisée en Slovaquie est quasi-inexistante. Le patient participe aux frais en matière d’urgence, de soins dentaires et de médicaments. Il contribue pour 20,2 % aux dépenses totales, contre 8,3 % il y a dix ans. Six fonds d’assurance se partagent le marché du remboursement mais sont propriété de l’État et leur financement est ajusté en fonction du risque selon le sexe et l’âge de leurs affiliés. La cotisation sociale s’élève à 14 % du salaire brut, mais la TVA sur les médicaments a été réduite de 16 à 10 %.
ITALIE
L’homéopathie en verve
LE MARCHÉ des produits homéopathiques s’est accru de 6 % en un an. Selon une récente enquête, que rapporte « Farmacia news », le nombre de patients utilisant cette thérapeutique est passé de 18,5 % à 21,6 % de la population. Ce que confirme Echamp, l’organisme qui réunit les divers producteurs européens, qui précise que, l’an dernier, 100 millions d’habitants de l’Euroland se sont soignés de cette manière. Par contre, durant cette même période, depuis la libéralisation de l’OTC et la vente des produits en hypermarchés, ceux-ci pratiquant des ristournes de 17 % en moyenne et pouvant aller jusqu’à 30 %, les officines ne peuvent que suivre difficilement et voient la délivrance de ce type de produits baisser considérablement.
HONGRIE
Mieux vaut être enchaîné
DIFFICILE en Hongrie d’être pharmacien indépendant non affilié à une chaîne. C’est ce que constate « Pharmaceutical executive ». Une récente mesure, qui a introduit un prix de référence pour tous les médicaments, oblige les médecins à prescrire en première intention le générique le moins cher de sa classe, dont la marge est inférieure à celle de son princeps. De plus, les officines regroupées en chaîne, bénéficiant de meilleures conditions d’achat, peuvent offrir une ristourne de 100 forints (0,40 €) sur tout produit remboursable, ce que ne peuvent accorder les pharmacies indépendantes… Frigyes Kovàcs, président de la chambre des pharmaciens de Hongrie, s’élève contre cette pratique qu’il estime contraire à la loi sur la distribution pharmaceutique.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Aggiornamento du système de santé
DÉCENTRALISATION progressive, création d’une caisse d’assurance obligatoire et volontaire, introduction d’un ticket modérateur : le système de santé tchèque, hérité du régime communiste, a subi progressivement de nombreuses réformes. Concernant la pharmacie, le patient s’acquitte d’une franchise de 30 couronnes (1,20 €) par ordonnance, mais beaucoup de médicaments ne sont pas remboursés. Le reste dû peut ensuite être pris en charge par une assurance volontaire, à condition que le médecin soit lié par contrat à cette même caisse. Par contre, cette prise en charge est de 100 % pour les chômeurs, les retraités, les étudiants, les militaires et les femmes en congé maternité.
ESPAGNE
Des médicaments plus efficaces
CE SONT 239 études en phases préclinique et clinique issues des biotechnologies qui sont en projet actuellement en Espagne. Selon Isabel Garcia, secrétaire général de l’Asebio, qui regroupe les entreprises impliquées, ce type de recherche prend une place croissante dans le système de santé : « nous nous orientons, déclare-t-elle à « Jano » vers la mise au point de produits plus efficaces et plus spécifiques à l’usage des patients, en substituant des process biologiques au lieu des techniques physico-chimiques classiques ». Thérapies géniques, thérapies cellulaires, et médecine régénérative vont ainsi constituer, conclut le Dr Garcia, de nouvelles solutions dans la guérison des maladies dégénératives causées par la mort prématurée ou le mauvais fonctionnement des cellules.
BELGIQUE
Allégation et indication
LE MARCHÉ des « alicaments » progresse nettement. Ces produits affichent des allégations de santé invoquant un lien entre le produit et un effet sur le maintien d’une bonne santé ou du fonctionnement d’un organe. Mais qu’est-ce qu’une « allégation de santé », se demande dans « Dialogue et santé » Marc Ghyseels, président de « Bachi » (Belgian association of the consumer healthcare industry) ? Une « allégation » précise-t-il, est différente d’une « indication » qui, elle, fait référence à une action d’un médicament en vue d’une correction métabolique ou d’un traitement d’une maladie. En ce cas, « le rôle du pharmacien sera déterminant pour aider les consommateurs et conseiller les produits adéquats ». Ce rôle sera d’autant plus important que certaines allégations n’ont pas reçu un avis favorable des autorités, non pas parce que la molécule n’avait pas les effets annoncés, mais parce que le dossier était mal fait ou que les études cliniques n’avaient pas été réalisées convenablement.
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