Suite à une journée de réflexion organisée le 13 mars par les associations chrétiennes de professionnels dans la santé, sur le thème « Entre professionnels dans la santé et usagers, osons l’alliance », voici quelques points forts issus des diverses interventions.
De l’avis de tous, la coopération entre professionnels est aujourd’hui incontournable. Il en va à la fois de notre responsabilité personnelle comme de notre responsabilité collective, tant pour le mieux-être des personnes soignées que pour la viabilité de notre système de soins. Des dispositifs locaux et nationaux, type P.A.E.R.P.A., ont été mentionnés et ne peuvent que se développer. Mais cette synergie dans la prise en charge de ces personnes est accrue lorsqu’elle laisse une place aux familles ou aux proches.
Catherine Olivet, présidente de France Alzheimer, a souligné l’importance de les prendre en compte. Et de l’avis de plusieurs participants, que ce soit dans le domaine de la petite enfance ou dans celui des personnes âgées ou handicapées, la volonté de l’entourage de s’impliquer ne peut être que soutenue, même si, au départ, le dialogue apparaît parfois difficile, avec des attentes à clarifier. Cette mise en commun des compétences et des qualités humaines de chacun constitue de la sorte une véritable « alliance thérapeutique » au service des personnes accompagnées.
Autre point évoqué : l’augmentation des burn-out parmi les professionnels de santé. Véronique Desjardin, directrice de l’hôpital Mignot de Versailles, a insisté sur l’origine de ce syndrome d’épuisement : c’est la « souffrance éthique » vécue par ces professionnels qui, à partir d’un certain moment, ne peut plus être supportée.
Accepter d’effectuer certains actes qui nous mettent en contradiction avec des valeurs personnelles équivaut à une véritable « trahison de soi ». C’est la raison pour laquelle le lieu de travail ne peut être considéré seulement comme lieu de performance, mais d’abord comme lieu d’humanité et d’alliance entre professionnels et patients.
Enfin, Jean-Guilhem Xerri, biologiste des hôpitaux, spécialiste de l’exclusion et essayiste, a conclu cette journée en s’interrogeant sur les ressorts de l’alliance entre professionnels et usagers, depuis l’avènement de la démocratie sanitaire issue de la loi du 4 mars 2002. Même si la loi nous contraint de plus en plus à coopérer, elle ne peut à elle seule « mettre du souffle » dans nos activités.
N’est-ce pas en se faisant « hommes de service » qui vont, à travers leur compétence, au-delà du nécessaire et du besoin, pour se faire présence auprès de chaque patient ? N’est-ce pas cette gratuité offerte par des équipes unies par leur foi en l’homme, qui donne à chaque patient la certitude d’être soutenu dans son épreuve et la possibilité de transcender ce qu’il a à vivre ?
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion