Interrogée par « Le Quotidien », la présidente du CNOP Carine Wolf-Thal explique : « Si on partage a priori le diagnostic sur le rôle primordial du pharmacien, on est en totale contradiction sur les moyens proposés. » Elle se montre en particulier circonspecte par la forme employée. « L’Autorité de la concurrence avance masquée, mettant en avant des considérations de santé publique, l’intérêt des pharmaciens et les avantages pour les Français, pour mieux porter atteinte aux fondamentaux de la pharmacie (…) établis au seul bénéfice du patient. »
Pour la présidente du CNOP, l’instance « se trompe ». Sur l’ouverture du capital, elle oublie un peu vite les élargissements prévus par les SEL et les SPFPL, ses scénarios sont donc inutiles, sauf à vouloir « financiariser le réseau des pharmacies ». L’ouverture du monopole provoquerait « la désorganisation de la dispensation des médicaments » et l’idée de la dispensation, hors officine, par un pharmacien inscrit à l’Ordre « n’est pas envisageable » pour Carine Wolf-Thal. Elle rappelle que « l’inscription à l’Ordre est conditionnée au diplôme et au fait de travailler dans un établissement pharmaceutique soumis à des inspections et respectant le Code de la santé publique. En l’occurrence, les grandes surfaces ne sont pas des établissements pharmaceutiques et même si elles demandaient une autorisation à l’agence régionale de santé, il n’y a plus aucune création de licence aujourd’hui ». Elle est prête en revanche à discuter des évolutions possibles de la vente en ligne de médicaments, mais prévient : « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir : la sécurité du patient et la garantie de l’intégralité de l’acte pharmaceutique sur un site obligatoirement rattaché à une officine de brique et de mortier. »
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