Glagla-thérapie

Pour bien surfer sur la vague de froid

Publié le 12/01/2009
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ON L’AVAIT presque oublié : en hiver, il fait froid. Parfois même très froid. J’entends déjà les pourfendeurs de la théorie du réchauffement climatique ricaner en observant ces derniers jours le mercure chuter. Ils ont tort. Les prévisionnistes de Météo France sont en effet formels, « les vagues de froid sont globalement moins nombreuses qu’il y a 30 ou 40 ans, alors que les épisodes de canicules sont plus nombreux ». Résultat, la Terre se réchauffe bel et bien. Les Marseillais, dont la ville a été recouverte d’une épaisse couche de neige (29 cm), auront du mal à le croire. Pourtant, les faits sont têtus. Et la cité phocéenne a déjà vu pire. En 1962, 32 cm de neige sont tombés sur la ville. L’épisode que nous traversons actuellement est donc, selon les météorologues, remarquable, mais pas exceptionnel. D’ailleurs, la vague de froid qui s’était abattue sur l’Hexagone en 1997 avait duré près de trois semaines, du 24 décembre au 15 janvier.

La température moyenne de la planète est donc peut-être à la hausse, mais quand il fait froid, il fait froid. Et ces derniers jours, nous avons été servis. Le froid a même traversé les murs de l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) qui a décidé de rappeler quelques précautions à prendre, en particulier pour les personnes âgées et les enfants. « Le froid demande des efforts supplémentaires à notre corps, et notamment à notre cœur qui bat plus vite pour lutter contre le refroidissement, explique l’INPES. Ainsi, en période de grand froid, mieux vaut limiter les efforts physiques, même lorsqu’on est en bonne santé ». On peut donc rester tranquillement allongé sur son canapé sans culpabiliser. C’est l’INPES qui le dit. En revanche, inutile d’invoquer la météo pour avaler un vin chaud ou un bon grog. « Malgré les idées reçues, la consommation d’alcool ne réchauffe pas, rappelle l’institut. Au contraire, elle peut s’avérer dangereuse car l’engourdissement fait disparaître les signaux d’alerte du froid et on ne pense pas à se protéger ». Et si le thermomètre baisse encore, mieux vaut rester, dans la mesure du possible, paisiblement au chaud chez soi, recommande l’INPES. Une sagesse toute proverbiale : « Si l’hiver est froid et cruel, tiens ton ventre à table et ton dos au feu ».

CHRISTOPHE MICAS

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2629