Les méthodes employées par la Commission des comptes de la Sécurité sociale pour établir les prévisions de dépenses de l’année en cours ont très fortement irrité les syndicats des professions libérales de santé.
Suite aux annonces de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) concernant les prévisions de dépenses de l’année en cours (« voir article abonné »), le Centre national des professions libérales de santé (CNPS) a tenu à exprimer son vif mécontentement. « Cette année, le déroulement de ce rendez-vous budgétaire a bafoué les règles les plus élémentaires du dialogue entre gouvernement et syndicats de la santé », déplore tout particulièrement le CNPS, qui précise que son temps de parole a été écourté et que la CCSS a prié les syndicats d’envoyer leurs observations par écrit. Le CNPS délivre « un carton rouge » aux ministres de la Santé et des Comptes publics, leur reprochant notamment de ne pas leur avoir adressé « en amont les supports et documents de la réunion », organisée le 30 septembre. Le CNPS estime tout simplement avoir été « écarté » de la discussion sur le budget de l'assurance-maladie. Il rappelle, par ailleurs, que « les dépenses de santé et les professionnels de santé libéraux ne doivent pas subir les conséquences » de la modification de la structure des recettes, annoncées à la baisse, en partie à cause des « mesures sociales mises en œuvre par le gouvernement à la suite du mouvement des Gilets jaunes ». Très réservé face au projet de réformes des retraites, le CNPS précise enfin que les régimes des professions libérales « n’ont pas vocation à venir renflouer les déficits des régimes mal gérés ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a elle aussi communiqué sur ce sujet, le 1er octobre, pour souligner notamment que « les dispositifs conventionnels mis en œuvre pour diversifier la rémunération des pharmaciens n’ont pas permis de compenser les effets de ces plans d’économie successifs ». Alors qu'environ 1 milliard d’euros d’économies a été réalisé par l’effet des mesures tarifaires sur les médicaments et qu'une baisse de 920 millions d’euros est à nouveau envisagée cette année, la FSPF tient à rappeler que « 217 pharmacies ont fermé leurs portes au cours de la dernière année, que 500 postes de travail ont été supprimés » et que, dans le même temps, « la rémunération des pharmaciens d’officine continue à se tarir ». Par la voix de son président, Philippe Besset, la FSPF juge enfin « nécessaire que les prochains projets de loi de financement de la Sécurité sociale intègrent une étude d’impact des mesures relatives aux prix des médicaments sur les pharmacies et leur économie ».
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