PLFSS 2019 : la répartition des économies enfin dévoilée

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Publié le 04/10/2018

Sécu
Crédit photo : Phanie

C'était l'un des reproches exprimés lors de la présentation du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2019, le 25 septembre dernier : pas l'ombre d'un tableau sur la répartition des économies attendues en 2019. Ce fameux tableau est enfin dévoilé : le médicament doit contribuer pour 1,360 milliard d'euros aux 3,8 milliards d'économies.

Il aura finalement fallu attendre la publication sur le site du ministère du Budget du rapport économique, social et financier sur le projet de loi de finances (PLF) 2019, qui tient lieu de « projet de plan budgétaire », pour connaître la répartition exacte des économies attendues l'an prochain (cliquer ici pour voir l'ensemble du plan d'économies). Le médicament servira, cette année encore, de véritable variable d'ajustement. En effet, sur les 3,830 milliards d'euros d'économies visées, le médicament doit contribuer à hauteur de 1,360 milliard d'euros : 700 millions sur les médicaments en ville, 260 millions sur les médicaments de la liste en sus, 200 millions sur les dispositifs médicaux et 200 millions d'euros de remises sur les nouveaux produits. À noter également les 500 millions d'euros d'économies espérés grâce à la maîtrise médicalisée et la structure de prescription des produits de santé (volume, génériques, biosimilaires).

Ce rapport souligne que la hausse de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) pour 2019 est fixée à 2,5 %, soit 0,2 point de plus que ce qui avait été initialement prévu, de façon à « dégager des marges d’investissement pour lancer la stratégie de transformation du système de santé, ainsi que la première étape de la réforme 100 % santé » (voir notre article « abonné »). Il ajoute qu'une progression de l'ONDAM à 2,5 %, soit 200,3 milliards d'euros, « représente un nouvel effort important de modération de la croissance des dépenses d’assurance-maladie dans la mesure où il porte un plan important d’investissement dans le système de santé ». Mais ce relèvement « permet de financer l’innovation pharmaceutique » et « tient notamment compte de l’arrivée sur le marché de médicaments anticancéreux de nouvelle génération ».