Pendant la grève, les pharmaciens dépannent les patients

Publié le 08/01/2015

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EN RHÔNE-ALPES, les pharmaciens ont assuré la continuité des soins lors de la grève des médecins généralistes et spécialistes, entre le 23 et le 31 décembre. Lorsque les cabinets médicaux gardaient leurs portes closes, les patients chroniques pouvaient toujours pousser la porte des officines pour récupérer une boîte de leur traitement. « Beaucoup de patients qui avaient besoin d’un renouvellement d’ordonnance ne pouvaient pas l’obtenir rapidement en se rendant chez leur médecin, lorsque celui-ci était en grève. Ils ont donc demandé aux pharmaciens de les dépanner, ce qui a permis d’assurer la continuité de leurs traitements », indique Gilles Bonnefond, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens de Rhône-Alpes.

Néanmoins la mobilisation des médecins n’a pas provoqué d’afflux démesuré de patients aux comptoirs des pharmacies. « Nous n’avons pas été submergés, confirme Gilles Bonnefond. Les épidémies de grippe et les gastroentérites n’ont pas encore beaucoup touché la région, elles commencent seulement à arriver, souligne-t-il. Et souvent, pour ces pathologies, les patients se contentent d’automédication, sans aller consulter un médecin. »

Cependant, si la grève des généralistes n’a pas eu de conséquences importantes à l’officine, celle des chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens, le 5 janvier, a davantage perturbé les patients. « Plusieurs patients qui avaient une intervention chirurgicale programmée ce jour-là nous ont fait part de leur agacement : souvent, ils se sont arrangés avec leur travail, voire avec leur famille, et on sent qu’ils sont perturbés de devoir remettre à plus tard leur passage au bloc », confie le président de l’URPS. Avec la fin des vacances, l’arrivée des épidémies hivernales et les nouveaux appels à la grève lancés par les syndicats de médecins, Gilles Bonnefond reste prudent. « Pour l’instant, on arrive à gérer, mais on verra bien ce que donne la suite du mouvement des médecins », conclut-il.

A.-G.M.