Passé au peigne fin par l’Observatoire régional de la santé avec le concours de l’URPS pharmaciens*, le réseau officinal des Pays de la Loire est marqué par une grande hétérogénéité, tant dans les formes juridiques, 41 % des plus de 55 ans exerçant en entreprise individuelle contre 65 % des jeunes en SEL, que dans l’activité économique.
Au sein du panel des 370 titulaires interrogés, 28 % enregistrent ainsi un chiffre d’affaires inférieur à 1 million d’euros, tandis que 9 % seulement excèdent les 2 millions d’euros. La pharmacie n’en est pas moins génératrice d’emplois dans la région. Plus de la moitié des titulaires déclarent un adjoint, 13 %, deux adjoints ou davantage. Si 46 % emploient entre trois et cinq salariés non-pharmaciens, 17 % se font assister d’au moins six salariés.
Ouverts aux entretiens
Cette image éclatée de l’exercice professionnel se reflète dans la configuration du point de vente. Dans les cinq départements de cette région, la quasi-majorité des titulaires dispose d’un espace clientèle de moins de 100 m2. Rien d’étonnant donc à ce que 23 % des pharmaciens considèrent qu’il est problématique de réserver un espace de confidentialité aux entretiens pharmaceutiques.
Ils n’en prennent pas moins au sérieux leurs nouvelles missions : 79 % déclarent réaliser des entretiens AVK et plus de 80 % des pharmaciens seraient même favorables à étendre ces entretiens pharmaceutiques aux maladies chroniques, diabète, hypertension, sevrage tabagique et, pourquoi pas, aux femmes (grossesse, contraception). La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou la polymédication recueillent en revanche moins de suffrage.
Réservés sur les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD), les pharmaciens des Pays de Loire le sont également sur la vaccination. Mais, pragmatiques, 57 % d’entre eux seraient prêts à l’envisager si la possibilité se présentait. Toutefois les titulaires ne comptent pas sur ces nouvelles pratiques pour assurer leur stabilité financière. Il en est de même pour la vente en ligne de médicament, envisagée par seulement 13 % des pharmaciens.
La quasi-totalité des titulaires se positionne en revanche sur le maintien à domicile (MAD), considéré comme porteur d’avenir. Du reste, 90 % d’entre eux déclarent vouloir développer davantage cette activité dans les prochains mois. Il en est autrement de la préparation des doses à administrer (PDA). Car si 42 % des titulaires la pratiquent, 12 % seulement sont équipés d’un robot ; 72 % invoquent l’investissement financier comme principal frein au développement de cette activité, et 36 % estiment d’ailleurs qu’une rémunération équivalant à deux euros par patient et par jour serait tout à fait justifiée.
Toujours au chapitre des nouvelles sources de rémunération, plus de huit pharmaciens sur dix estiment que leurs interventions auprès des médecins devraient être rémunérées dès lors qu’elles excèdent deux appels par jour. Ces revendications trahissent les inquiétudes liées à la transformation du modèle économique de la pharmacie. Les titulaires sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à envisager les regroupements. Si 6 % ont sauté le pas au cours des cinq dernières années, 26 % projettent se rapprocher d’un confrère dans un proche avenir.
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