Pauvres femmes

Notre société est, entre autres travers, l’une des plus hypocrites qui soit. La Journée de la femme a été célébrée religieusement le 8 mars, mais, deux jours auparavant, le prix du « Macho de l’année » a été décerné à un élu de Neuilly, qui s’était interrogé sur « les atouts utilisés » par Najat Vallaud Belkacem pour se faire nommer ministre de l’Éducation nationale. Un exemple parmi tant d’autres, depuis les commentateurs sportifs qui décrivent le corps des sportives et évoquent leru sexualité, au député (UMP) qui se demande si Valérie Trieweiler ne devrait pas avoir un ministère au nom de la « justice du plumard » ou du gentleman humoriste qui envisage de « violer la vendeuse » si elle lui dit qu’elle n’a plus sa taille de chemise. Le sexisme est l’attitude la plus partagée par les hommes de France qui, devraient, eux, bénéficier d’une Journée éducative. On leur expliquerait que, loin de ravaler la femme à un objet, ils ne font que souligner leur indécrottable vulgarité.