Battue aux dernières élections législatives, la pharmacienne de Haute-Garonne, Catherine Lemorton, souhaite désormais mettre son expérience politique au service de la santé publique. Elle n'envisage pas de retour à l'officine, même si elle dit « adorer » ce métier et se défend de ses déclarations dans le journal « Libération » qui ont pu être mal interprétées dans la profession.
Députée de Haute-Garonne pendant dix ans, l’ancienne titulaire du centre-ville de Toulouse n’a jamais voulu caractériser de « régression », à proprement parler, un retour éventuel « à un métier qu’elle adore ». Bien davantage, elle a voulu exprimer son envie de tirer parti de dix ans d’expérience politique en se mettant au service d’une cause sanitaire. « L’expression qui a été retenue dans l’article de "Libération" est inadéquate pour traduire les perspectives auxquelles je me destine aujourd’hui, après dix ans passés à lire et à écrire la loi », expose Catherine Lemorton, interrogée par « Le Quotidien du pharmacien ».
Citée dans l’article du quotidien « Libération » du 4 septembre intitulé « Ex-députés : la voie étroite de la reconversion », la pharmacienne avait, à l’instar d’autres députés battus aux dernières élections, relaté le vide sidéral qui s’était emparé d’elle au soir de la défaite. Après dix années intenses passées dans l’hémicycle, notamment en tant que présidente de la commission des Affaires sociales, elle avait alors affronté un passage à vide.
Interrogée sur une reprise de son activité professionnelle, l’ex-titulaire qui a vendu ses parts à son associé, s’était justifiée dans les colonnes de « Libération » : « Je le verrais comme un retour en arrière, une régression dans mon parcours. » Tout en admettant qu’elle se sentirait à l’étroit dans les horaires contraints d’une officine, Catherine Lemorton se défend aujourd’hui : « Il n’était pas question pour moi de dénigrer une profession que j’adore et dans laquelle je me suis beaucoup investie. Je voulais juste dire qu’il serait dommage de laisser en friche l’expérience acquise pendant vingt-cinq ans comme pharmacienne et dix ans comme parlementaire. »
À l’heure où s’ouvre le procès du Mediator, l’ancienne députée pharmacienne pourrait ainsi envisager mettre à profit son expérience des rouages politiques et administratifs. Âgée de 56 ans, elle se verrait bien dans une mission de trois à cinq ans, exercer dans une agence sanitaire ou, pourquoi pas, se mettre au service d’un syndicat professionnel…
En tout cas, une chose est sûre, si Catherine Lemorton se projette dans un lobbying « propre », elle ne sera plus jamais en première ligne. Et d'affirmer : « L’exposition est trop difficile à supporter. Cette nouvelle expérience avec la presse vient à nouveau de le prouver. Je suis une pragmatique et je souhaite œuvrer en retrait, de manière efficace. »
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