TITULAIRE à Senonches (3 000 habitants), Xavier Nicolas est maire de sa commune depuis 2001. Une charge d’élu qui lui semble très proche de son métier de pharmacien. « En Eure-et-Loir, nous sommes plusieurs maires à être pharmacien et nous avons un parcours similaire. C’est la population qui vient nous chercher car nous bénéficions d’un fort capital confiance, nous touchons de nombreux domaines et le fait d’avoir fait des études supérieures peut aider pour l’ensemble des fonctions exercées. Nous avons l’habitude du management et mieux vaut savoir négocier avec les entreprises pour ce qui concerne les marchés publics. Le métier de pharmacien prépare bien à la fonction de maire », explique l’élu UMP. Bien qu’il ne soit pas aisé de jongler entre la pharmacie et la mairie, l’homme a pris goût à cette dualité et brigue un troisième mandat. « Concilier les charges d’élu et le métier de pharmacien est très difficile mais les choses me sont facilitées parce que je suis associée avec mon épouse qui a largement repris les rênes de l’officine. Je conserve un rôle supplétif, je m’occupe du back-office, de la gestion des fournisseurs, de tout ce qui concerne l’informatisation… »
Envie de s’investir.
Sous les mêmes couleurs politiques, Hugues Saury brigue lui aussi son troisième mandat à la mairie d’Olivet (20 000 habitants - Loiret). L’homme est d’un tempérament participatif et actif. « Gamin, j’étais chef de classe. Étudiant, j’étais représentant de ma promo puis représentant de la pharmacie au Conseil d’université. Une fois diplômé, j’ai rapidement pris les fonctions de président du syndicat des pharmaciens du Loiret jusqu’en 2001. J’ai toujours eu l’envie de m’investir et je crois que le pharmacien est particulièrement bien placé pour le faire car il est vraiment au contact de la population. » Élu dès le premier tour en 2001 et en 2008, Hugues Saury est confiant « mais vigilant » pour les prochaines municipales. Lui aussi doit composer avec son métier de pharmacien. « Cela nécessite de pouvoir s’appuyer sur une équipe performante et de confiance. » Et sur une cellule familiale compréhensive. Mais la quantité de travail ne l’effraie aucunement. « Quand on aime ce que l’on fait, on n’a pas l’impression de travailler. Je suis conscient que les mandats électifs sont des CDD, cela peut s’arrêter, mais j’ai un métier que j’aime. »
Sans étiquette.
Le profil de Didier Huguet, maire de Châteaudun (13 000 habitants – Eure-et-Loir) depuis 2008, est atypique. À la tête d’une liste diverse regroupant des courants politiques de droite et de gauche, ce Dunois d’origine s’est engagé pour contester la politique menée par son prédécesseur, installé depuis 25 ans dans le fauteuil de maire. « J’ai pu le faire parce que nous sommes deux titulaires associés et que nous avons une équipe de 9 personnes. J’ai commencé par remplacer un mi-temps par un plein-temps lors de la première campagne en 2008 et nous avons embauché un adjoint en plus pour le temps de la campagne 2014. Notre arrangement prévoit que je sois présent à la pharmacie deux jours par semaine, mais c’est difficile. » Didier Huguet brigue donc un second mandat, toujours sans étiquette, avec une équipe de différentes sensibilités. Ce qui ne semble pas avoir posé de problème lors du précédent mandat. « Notre but était de faire avancer les choses et d’être le plus proche possible de la population. Les municipales n’ont pas lieu d’être politisées. » Pour Didier Huguet, le fait d’être sans étiquette a l’avantage de permettre de travailler avec tout le monde. « Lorsqu’on a mis sur pied la maison de santé, j’ai ainsi pu obtenir des financements du département (UMP), de la région (PS), de l’État à travers le préfet mais aussi de la réserve présidentielle par Nicolas Sarkozy. »
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