DANS TROIS JOURS débuteront les élections des représentants des pharmaciens au sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS). Après réception du matériel de vote vers le 9 décembre, vous aurez jusqu’au 16 décembre pour renvoyer votre bulletin. Dans quasiment toutes les régions de France, vous devrez choisir entre les listes établies par les trois syndicats représentatifs de la profession. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) présentent chacune des candidats pour siéger dans les différentes URPS*. Ce scrutin local représente également un enjeu national pour les organisations professionnelles. En effet, du résultat de ces élections dépendra aussi la représentativité syndicale pour les cinq prochaines années. Ne pourront s’asseoir demain à la table des négociations avec l’assurance-maladie que les organisations ayant récolté au moins 10 % des suffrages exprimés au niveau national. S’il ne faut pas perdre, il s’agit aussi gagner avec un bon score. Car une convention avec l’assurance-maladie ne pourra désormais être signée que par un ou plusieurs syndicats associés ayant totalisé plus de 30 % des voix. C’est d’ailleurs en 2011 qu’une nouvelle convention avec l’organisme payeur sera négociée.
Recul de l’abstention.
Alors, quel sera le futur paysage syndical ? Peut-être bien le même, à en croire la dernière enquête réalisée pour « le Quotidien » par la société Call Medi Call**. À la veille du scrutin, la FSPF caracole toujours en tête avec près de 63 % des intentions de vote, devant l’USPO qui recueille environ 27 %, et l’UNPF qui flirte avec la barre fatidique des 10 %. Des résultats similaires à notre précédente enquête publiée le mois dernier (notre édition du 8 novembre), où chacune des organisations enregistrait respectivement 64 %, 26 % et 10 % des intentions de vote. Mais les scores peuvent encore évoluer, dans un sens comme dans l’autre, car, parmi ceux affirmant qu’ils renverront bien leur bulletin, près de 23 % déclarent n’avoir pas encore fait leur choix et 6 % ne souhaitent pas le communiquer.
Une chose est sûre, le nombre d’abstentionniste recule. Environ 67 % des titulaires interrogés affirment avoir l’intention de voter aux URPS, contre seulement 45 % le mois précédent. De même, la proportion d’indécis (ne savent toujours pas s’ils participeront) est tombé de 20,5 % à 11,5 %. Le pourcentage de réfractaire diminue également : ils ne sont plus que 22 % à déclarer qu’ils ne feront pas la démarche, contre 35 % auparavant. Des chiffres qui sont à rapprocher de celui concernant la proportion de titulaires connaissant l’existence même de ce vote. En effet, tandis que 38 % des pharmaciens avouaient, mi-octobre, ne pas savoir qu’ils auraient prochainement à désigner leurs représentants aux URPS, ils ne sont plus que 14 % à l’ignorer aujourd’hui. À quelques jours du début du scrutin, les officinaux semblent avoir pris conscience des enjeux de ces élections pour la profession tout entière.
**Enquête menée entre le 15 et le 23 novembre 2010 auprès de 1 066 titulaires, en France métropolitaine.
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