J’ai toujours voulu être ministre, sans en avoir, bien sûr, les capacités. C’était un rêve, le voilà anéanti. Je rêvais de fumer de gros cigares payés par le contribuable, d’avoir une superbe voiture de fonction, un chauffeur et un garde du corps, deux douzaines de collaborateurs, de voyager en jet privé chaque fois que mes importantes activités me projetaient aux quatre coins du monde. Tout çà, c’est fini. Le président de la République a en effet mis les membres de son gouvernement à la diète. Il supprime sept mille voitures officielles, la garden party de l’Élysée et les chasses présidentielles (le seul privilège dont je me serais passé de toute façon). Dans ces conditions, à quoi bon être ministre ? Pour être cloué au pilori par la presse et l’opposition, comme Éric Wœrth ? Pour renoncer à son mas dans le Midi, comme Alain Joyandet ? Pour voyager en classes affaires, comme le même Joyandet ? Pour rendre son appartement de fonction ? Pour ne plus diriger que quatre à dix collaborateurs ? Nos concitoyens sont bien ingrats. Ils veulent des ministres irréprochables, mais n’entendent pas en payer le prix.
HUMEUR
Occasion manquée
Publié le 01/07/2010
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2763
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