LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Quelles raisons vous ont poussé à lancer ce mouvement de contestation ?
Dr ALEXANDRE HUSSON. - Les raisons sont multiples. C’est l’accumulation de plusieurs années de déception, notamment liée à certains aspects de la loi HPST. Nous étions satisfaits de la définition accordée à la médecine générale par cette loi, mais ce qu’il y a autour nous laisse sur notre faim. Car, jour après jour, nous perdons le cœur de notre métier. Notre acte clinique est de moins en moins reconnu et on assiste à une inflation des tracasseries administratives au détriment du temps passé avec nos patients. Au final, les jeunes médecins ne s’installent plus. À cela s’ajoute que le mode d’exercice actuel n’est plus viable sur le plan économique.
Envisagez-vous de vous rapprocher des pharmaciens pour mener une plus large action de défense du secteur de la santé libérale ?
Nous sommes attentifs aux événements qui touchent les autres professionnels de santé libéraux. Ce qui nous inquiète particulièrement, c’est l’ouverture du capital à des non-pharmaciens, comme l’ont déjà subi les biologistes. Nous souhaitons que les capitaux des officines restent la propriété des pharmaciens.
Êtes-vous opposé à l’idée de déléguer certaines tâches aux officinaux ?
Nous sommes prêts à en discuter. Mais avant d’envisager de transférer des tâches, il faudrait d’abord bien se mettre d’accord sur les enjeux de santé publique d’un tel projet pour la population. Il est vrai que le principe du « pharmacien correspondant » nous embête un peu, car on ne sait pas bien comment cela va se passer, notamment en ce qui concerne le renouvellement de certains traitements. Notre position n’est pas hostile aux pharmaciens. Nous ne voulons pas de professionnels de santé montés les uns contre les autres. Leur division n’est pas dans l’intérêt de la santé publique.
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