REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
UNE BAISSE de moitié du prix des génériques avait été décidée par le Conseil du Médicament le mois dernier. Devant la réaction des industriels, qui menaçaient d’arrêter toute la production, le Conseil du Médicament a décidé d’implanter une politique plus souple des prix. D’ici au mois d’avril, en conséquence, le prix des médicaments génériques sera fixé à 37,5 % de celui des médicaments innovants, puis à 32 % l’année suivante, pour finalement atteindre 23 % à partir d’avril 2012. Les syndicats d’officinaux n’ont pas tardé à faire part de leur insatisfaction, faisant état d’une baisse importante des bénéfices de leur activité : « Le ministre de la Santé Yves Bolduc déclare que nous sommes censés être des partenaires du gouvernement, s’écrie dans « L’Actualité pharmaceutique » le vice-président du syndicat, Normand Cadieux, mais nos préoccupations n’ont pas été entendues, et les réelles discussions se déroulent uniquement entre industrie et gouvernement. » Le syndicat entend tout de même poursuivre les discussions avec les autorités intéressées, « avant d’envisager d’autres moyens de pression pour faire reculer le gouvernement ».
CANADA
Info santé : papier ou web ?
UNE VASTE ENQUÊTE, lancée par « L’actualité médicale », a tenté de savoir quel était le média préféré du corps médical en matière d’information. Les résultats sont très mitigés. Une réponse, émanant du Dr Ramsay, en offre une conclusion ironique : « Je préfère, explique-t-il, lire sur papier, mais les deux versions sont complémentaires : quand on veut boire un café, on s’assied et on lit un journal, mais quand on a besoin de quelque chose de plus spécifique ou de plus rapide, on se rend sur le site ! ». En fait, deux praticiens sur trois ne sont jamais allés voir ce qui se passe sur Internet : « Je viens seulement de découvrir que les sites existent », déclare l’un d’entre eux ; pour d’autres, c’est surtout « par curiosité » qu’ils viennent visiter le site, qu’un autre trouve « rapide et pratique ». En revanche, un éminent cardiologue rapporte que « une revue électronique exige d’être très attentif devant son ordinateur, alors que la revue papier, on la lit facilement en s’installant confortablement dans son fauteuil, en écoutant de la musique et même en regardant du coin de l’œil la télévision : on y revient et on la feuillette à son gré… ». Faut-il rappeler que seulement 12 à 20 % des médecins utilisent l’informatique dans leur travail !
ROYAUME-UNI
Campagne sur le rôle essentiel des pharmaciens
VASTE OPÉRATION de communication qui a promu durant une semaine le rôle du pharmacien en matière de santé publique. Cette campagne, lancée par le secrétaire d’État à la Santé, Andrew Lansley, a été pilotée par Lord Earl Howe, sous-secrétaire parlementaire, et a permis à 12 000 officinaux, sur le thème « Ask your Pharmacist », d’informer le grand public sur leur rôle en tant que centres de soins primaires et sur les services dispensés en pharmacie, tels que le sevrage tabagique, les vaccinations, le dépistage, le bilan de santé, et même la prescription de médicaments pour maladies bénignes.
BELGIQUE
Encadrement des prescriptions
DEPUIS 1998, un arrêté royal instaure un acompte dû par les firmes pharmaceutiques lorsqu’un dépassement du budget alloué aux spécialités remboursables est constaté par les estimations techniques de l’INAMI (système belge de Sécurité sociale). Pour 2010, ce dépassement a été estimé à 32 192 euros, soit 1,03 % du chiffre d’affaires des entreprises.
Outre Quiévrain également, deux rapports concernant les médicaments génériques sont présentés par « Le journal du médecin ». Le premier répond à une requête de L’OCDE prévenant le gouvernement qu’il ne pourra plus continuer à augmenter les budgets consacrés aux soins de santé sans créer de tensions sur les finances publiques. Le gouvernement belge a d’ores et déjà répondu à cet appel en relevant à 50 % le quota de prescription de médicaments bon marché, c’est-à-dire qu’une prescription sur deux devra être une prescription bon marché ; d’autre part, l’automédication est de plus en plus favorisée, « permettant aux médecins de se concentrer sur les actes thérapeutiques nécessitant une expertise médicale ». Le second rapport émane de l’EGA (association européenne des médicaments génériques). Il recommande aux autorités de remboursement et de fixation des prix des pays européens « d’introduire des mécanismes pouvant encourager les médicaments génériques dans les habitudes de prescription des médecins et de distribution pour les pharmaciens ». Il peut s’agir, entre autres, de mécanismes « garantissant aux pharmaciens d’être récompensés pour la distribution des génériques, dans la mesure où actuellement il n’est pas intéressant pour eux de le faire en raison du bas prix de ces produits ; la garantie d’une varie marge identique en valeur absolue au médicament de marque pouvant être un pas nécessaire vers l’élimination de cette démotivation financière ».
BELGIQUE
La pharmacovigilance a l’assaut d’internet
JUSQU’À PRÉSENT, c’est le Comité belge de pharmacovigilance pour les médicaments à usage humain (CBPH) qui, au sein de l’Agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS), établit les rapports d’effets indésirables qui lui ont été notifiés et qui sont renvoyés individuellement aux notificateurs, médecins ou pharmaciens, avant de les diffuser via un site internet dévolu et des fiches papier. Mais, vu les demandes qui émanent du Parlement européen, précise « Dialogue et santé », la Belgique, selon Xavier de Cuyper, administrateur général de l’AFMPS devra vraisemblablement s’adapter et confier également aux patients l’enregistrement des effets secondaires.
PORTUGAL
Dur, dur, le travail de pharmacien
LE PLAN de rigueur imposé au Portugal par la crise financière ne va pas améliorer, loin de là, la situation des professions de santé. Les mesures instaurées par la ministre, Ana Maria Teodoro, fragilisent notamment les hôpitaux, qui ont réduit leur budget de 15 %, sachant que les produits pharmaceutiques représentant le deuxième poste du budget de ces établissements et que plus de 50 % des pharmaciens travaillant dans ces hôpitaux ne sont assurés que d’un contrat précaire. Il faut rappeler également que la vente des produits OTC est autorisée dans d’autres lieux que les officines, notamment les supermarchés et les parapharmacies et qu’une part du capital d’une officine peut être détenue par des non-pharmaciens (à l’exception des professionnels de santé ou des grossistes répartiteurs).
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion