NATHALIE ARTHAUD livre sans ambages sa première revendication : « La santé doit être gratuite ». Une gratuité qui devrait concerner « l’information, la prévention et les soins tout au long de la vie ». Pour le pharmacien, cela se traduirait par la délivrance gratuite de tous les médicaments, sur ordonnance ou non. « Les pharmaciens devraient alors recevoir un revenu fixe pour cela, qui ne dépendrait pas de la quantité de médicaments délivrés ». Si elle ne décrit pas les modalités qui permettraient une telle gratuité, Nathalie Arthaud rejoint l’idée partagée aujourd’hui par tous de ne plus conditionner le revenu du pharmacien au nombre de boîtes qu’il dispense.
Alors que tous les candidats ont réaffirmé leur attachement au monopole officinal, Nathalie Arthaud prône un monopole concernant uniquement les médicaments sur ordonnance et se dit favorable à la vente des spécialités sans ordonnance sur Internet.
La candidate de Lutte Ouvrière pense par ailleurs résoudre le problème de la désertification médicale par la suppression pure et simple du numerus clausus à l’installation et par des embauches massives dans la santé. Quant à l’avenir du financement de la Sécurité sociale, elle propose de créer « un impôt supplémentaire sur le capital des groupes pharmaceutiques et autres grands groupes qui sont les grands profiteurs de la santé publique ». Nathalie Arthaud n’hésite pas à parler également d’expropriation des « cliniques privées et les trusts pharmaceutiques, qui raisonnent selon les profits qu’ils peuvent distribuer aux actionnaires et non en mettant au premier plan l’intérêt des malades ». Relèveraient alors du domaine public, « recherche et production des médicaments, examens et traitements, interventions chirurgicales, soins, hospitalisations, suivi médical, etc. », tout cela sous le contrôle « des travailleurs du secteur, des usagers et de la population ». Dans l’immédiat, Lutte ouvrière préconise de « supprimer le forfait hospitalier, qui n’a cessé d’augmenter depuis sa création en 1983, de supprimer les franchises médicales et de revenir sur les déremboursements de médicaments et faire en sorte que toutes les dépenses de santé soient prises en charge à 100 % ».
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