Une enquête de la DGCCRF dénonce un nombre important de pratiques trompeuses, voire risquées, émanant de professionnels se revendiquant des médecines douces.
Sur les quelque 675 naturopathes, aromathérapeutes, acupuncteurs ou encore réflexologues qu’elle a contrôlés, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a relevé pas moins de 460 « professionnels » en infraction. S’il s’agissait dans la plupart des cas de manquements dans l’information du consommateur, la DGCCRF a aussi mis le doigt sur des pratiques commerciales trompeuses, « voire présentant des risques ». Par conséquent, une quinzaine de signalements ont été transmis au procureur de la République pour exercice illégal de la médecine ou usurpation de titres. Dans 65 % des cas, ces signalements concernent des acupuncteurs ayant une formation d'infirmier ou d'aide-soignant notamment. Or, rappelle le ministère de la Santé, « seuls les membres des professions médicales peuvent pratiquer l'acupuncture : médecins, chirurgiens-dentistes et sages-femmes ».
L'enquête dévoile l'usage d'allégations thérapeutiques ou de santé non justifié : des professionnels qui « participent à la guérison », « soulagent les douleurs », « traitent les maladies graves » ou utilisent abusivement des termes médicaux, tels que « consultation » ou « patients ». À titre d’exemple, nombre d’hypnothérapeutes utilisent le terme « hypnose médicale », alors que « cette pratique, utilisée pour réduire la douleur ou à des fins d’anesthésie, est un acte médical réservé à des professionnels de santé », signale la DGCCRF. D’autres professionnels revendiquent leur efficacité de manière péremptoire : « arrêter de fumer en une heure, résultat immédiat » sans être en mesure d’en apporter la démonstration. Ou encore, l’étiquetage des produits vendus par des aromathérapeutes n’est pas complet, en matière d’information sur les prix et la composition de ces produits.
Le mercantilisme n’est jamais loin, comme le relève le rapport. Ainsi la DGCCRF signale qu’à l’issue de la « consultation », « les consommateurs sont invités à commander des produits en ligne et à saisir un code leur permettant de bénéficier de réductions mais également d’identifier le professionnel "apporteur d’affaire " ». D’autres infractions sont démasquées dans la collecte et l’archivage de données personnelles sensibles : aucun de ces praticiens autoproclamés « n’a pourtant pris les mesures destinées à protéger ces données, certains les transmettant même directement aux entreprises intéressées via les plateformes en ligne qu’elles mettent à leur disposition ».
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