CHANGEMENT de décor en regagnant Maurice, ses plages splendides, ses champs de canne à sucre à perte de vue, immenses tapis de vert profond traversés au fil des heures par les longues ombres de ses sombres collines, de ses pics ciselés et de ses montagnes étranges. Mais aussi de ses multitudes de superbes palaces, qui poussent comme champignons sur son littoral. En l’espace d’une trentaine d’années, l’île Maurice a considérablement changé, tout en gardant intact son charme de « pays parfumé que le soleil caresse » évoqué il y a bien longtemps par Baudelaire. Port-Louis, la capitale, n’a plus rien de la petite ville endormie de jadis. Immeubles de verre et d’acier, bâtiments et monument publics restaurés et briqués de neuf, entrepôts du vieux port transformés en luxueuses galeries marchandes, quais et môles en promenades publiques, elle a des allures de véritable métropole moderne. Fort heureusement, de beaux bâtiments publics de l’époque victorienne, ainsi que de vieilles demeures de l’ancienne « Île de France » rappellent les splendeurs de l’ancienne capitale coloniale.
Port-Louis mélange avec bonheur les styles et les civilisations : temples hindous et tamouls décorés comme des sapins de Noël, temples bouddhistes et pagodes chinoises, mosquées musulmanes éclatantes de blancheur, comme celle de Jummah sur Royal Road, ou églises chrétiennes, comme la haute cathédrale Saint-James, construite en sombres pierres volcaniques.
Douceur de vivre.
Un peu partout dans les villes ou les petites localités perdues au milieu des champs de canne ou sur les côtes subsistent encore de vieilles maisons coloniales du temps de la présence françaises. Ces maisons de bois, vastes demeures patriciennes ou modeste bicoques, sont souvent de pures merveilles. À Moka, à un jet de pierre de Port-Louis, l’une des plus belles est sans conteste Euréka, vaste maison créole plantée au milieu d’un superbe jardin tropical, accrochée à flancs de montagne. Ancienne propriété de la famille Le Clézio, ce beau manoir du XVIIIe siècle, remarquablement restauré, est ouvert au public. ll ne faut pas manquer la visite des lieux sous la houlette du propriétaire le truculent Jacques de Maroussem véritable mémoire de l’île. Tout comme celle du célèbre jardin botanique de Pamplemousse, créé par l’intendant Pierre Poivre autour de la résidence du gouverneur Mahé de la Bourdonnais. En se promenant sous la voûte d’arbres centenaires, on peut y admirer d’incroyables variétés de palmiers et de plantes exotiques ainsi que les pièces d’eau décorées de nénuphars géants.
Entre lézardages sur les plages de sable blanc, excursions en mer, sports nautiques et pêche au gros, on se laissera prendre au piège de la douceur de l’île de Paul et Virginie, tout en savourant les délices de la cuisine mauricienne, légère et parfumée, subtil mélange de saveurs créoles, indiennes, chinoises et européennes.
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