Le grossiste-répartiteur CERP Rouen indique qu'il a fait l’objet d’une escroquerie dans son approvisionnement en masques et gels hydroalcooliques. Le préjudice est estimé à 6,6 millions d’euros.
Le COVID-19 ne fait pas reculer la malveillance. Bien au contraire, les escrocs mettent à profit la crise sanitaire que connaît le pays pour mettre en place des systèmes de fraude très sophistiqués. CERP Rouen a fait les frais, début mars, d’une escroquerie internationale de grande envergure. Alors que le grossiste-répartiteur souhaitait passer commande de masques de protection et de gels hydroalcooliques afin de fournir le marché français en situation de pénurie, des escrocs se sont fait passer pour le fournisseur habituel du grossiste-répartiteur.
CERP Rouen a immédiatement porté plainte auprès des autorités françaises (Office Central de la Délinquance Financière) et étrangères. Des actions sont en cours afin de récupérer les fonds versés, le préjudice s’élevant à 6,6 millions d’euros. Le grossiste-répartiteur signale qu’en dépit de cette fraude, la solidité financière de la société n’est pas affectée. Il va renforcer ses processus de contrôle bien que leur robustesse ait déjà été éprouvée. « En 100 ans d'existence, c'est la première fois que la société est victime de ce type de fraude, favorisée par la crise sanitaire actuelle générant en interne des mesures d'urgence et une tension opérationnelle pour fournir le marché en continu », précise le grossiste-répartiteur.
De manière plus générale, dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, une surveillance renforcée des échanges informatiques s'impose pour l'ensemble des utilisateurs. Le recours massif aux outils informatiques ainsi qu’au télétravail fait craindre à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information un regain de cyberattaques.
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