Martine Aubry a cru bon de traiter Nicolas Sarkozy de Madoff (l’escroc américain aux 50 milliards) et aussitôt toutes les bonnes âmes de France ont dénoncé son excès de langage. En fait, si la notion d’ « insulte juste » existait, il faudrait qu’elle soit au moins adaptée à sa cible : par exemple, ce n’est pas faire injure à Mme Aubry que de lui reprocher d’avoir instauré la semaine de 35 heures, dès lors qu’elle la revendique.
Notre souci d’apaisement des querelles entre la droite et la gauche ne va pas jusqu’à exiger que l’on épargne au chef de l’État les vicissitudes du combat politique. Ce ne serait pas démocratique. Mais franchement, M. Sarkozy n’a volé ni un milliard ni même un euro à personne. L’insulte lancée par Mme Aubry n’a donc aucun fondement. Elle ouvre la voie à des échauffourées où la vulgarité, qu’elle dénonce aussi, prendrait le dessus. Et on imagine les quolibets qu’un président irrité risquerait de lui lancer. On espère que M. Sarkozy, qui a laissé ses amis politiques répondre à sa place, considère le nouveau statut d’escroc que Mme Aubry lui impose comme aussi insignifiant que tout ce qui est excessif ; et qu’il traite son adversaire avec toute la déférence due aux dames, fussent-elles très agressives.
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