Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), réagit au cri d’alarme lancé hier par les grossistes-répartiteurs. « Je trouve étonnant qu’ils menacent de ne plus livrer toutes les pharmacies alors qu’eux-mêmes ont mis en place des discriminations entre officines en faisant payer des frais de livraison à celles qu’ils considèrent comme pas assez rentables », souligne-t-il. Mais au-delà, le président de l’USPO s’inquiète du souhait des répartiteurs de revoir leur mode de rémunération, seulement deux ans après sa mise en place. Car, selon lui, le principe « est exactement le même que celui qui a été signé par la FSPF*, et qui va être appliqué à l’officine à partir du 1er janvier 2015 », c’est-à-dire un forfait à la boîte associé à un plafonnement de la marge. « L’expérience des grossistes nous montre que deux ans après, avec l’évolution du marché, ce modèle de calcul de marge non seulement ne stabilise pas la situation, mais l’aggrave », affirme Gilles Bonnefond. Pour le président de l’USPO, il est encore temps de repenser une autre évolution du mode de rémunération du pharmacien, lié à son acte de dispensation. « Il faut repartir à zéro ! » lance-t-il.
À l’inverse, le président de la FSPF, Philippe Gaertner, expliquait récemment au « Quotidien » que dans un contexte de budget de la Sécu drastique pour l’économie des officines, il n’y avait aucune raison de remettre en cause l’évolution de la rémunération envisagée (notre édition du 16 octobre). Bien au contraire, puisque, selon lui, « le nouveau mode de rémunération atténue les effets des baisses de prix et de maîtrise médicalisée, même s’il n’est pas encore assez déconnecté des volumes ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion