Le référent santé d’Emmanuel Macron a également écrit à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) pour préciser certains points du programme du candidat d’En marche !.
Dès le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) indique s’être rapprochée du candidat Macron pour lui demander d’éclaircir certains points de son programme. En particulier sur la dispensation des médicaments à l’unité et le monopole pharmaceutique.
Certaines déclarations d’Emmanuel Macron au « Quotidien » avaient en effet semé le trouble (voir notre entretien avec le candidat d’En marche !). À quelques jours du deuxième tour, son référent santé, le Dr Olivier Véran, a donc écrit aux syndicats d’officinaux (voir la lettre). Dans ce courrier, le représentant d’Emmanuel Macron souligne que les évolutions envisagées dans le cadre de la négociation conventionnelle, « tant sur le plan du métier que celui de la rémunération, sont essentielles et concourent à l’objectif collectif de faire face aux nouveaux besoins de l’organisation des soins ». Pour lui, la préparation des doses à administrer (PDA) relève de la pertinence des soins et de la chasse au gaspillage. Il assure également, qu’Emmanuel Macron est attaché au monopole pharmaceutique. Rappelant que des acteurs de la grande distribution ont des velléités à vendre des médicaments, Olivier Véran explique que pour face à cela, « Emmanuel Macron souhaite qu’une instance de concertation réunisse dans la durée l’ensemble de la filière pharmaceutique ».
Des propos qui semblent quelque peu rassurer Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Dans cette lettre, « Emmanuel Macron ne parle plus de dispensation à l’unité mais de PDA, ce qui me paraît plus adapté au bon usage des médicaments, et soutient la convention », observe-t-il. « Étant donné que nous avons déjà paraphé un protocole d’accord avec l’assurance-maladie, cela nous permettra de signer plus vite la convention et d’engager les pharmaciens sur une réforme qui doit démarrer en 2018 », ajoute Gilles Bonnefond. Enfin en ce qui concerne le monopole, le président de l’USPO estime que les propos d’Olivier Véran laissent la porte ouverte au dialogue et indiquent que rien n’est définitif. « On trouve un esprit d’ouverture dans ces courriers, ce qui montre que, au moins, il pourra y avoir des discussions », décrypte Gilles Bonnefond.
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