Loi de santé

L’USPO dans la rue le 15 mars

Publié le 09/03/2015

Article réservé aux abonnés

LA DÉGRADATION économique de l’officine se poursuit. Les volumes stagnent (0,06 %), le CATTC diminue de 1,6 % et la marge baisse de près de 2,5 % sur 2014. « La marge des pharmaciens diminue plus vite que celle des autres acteurs de la chaîne du médicament et les baisses de prix massives du 1er trimestre 2015 vont aggraver cette situation », s’inquiète l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Pour son président, Gilles Bonnefond, il faut revoir très vite le système d’honoraires à la boîte et introduire progressivement une rémunération à l’acte de dispensation. Et de souligner que 6 000 pharmaciens ont déjà écrit au directeur de la CNAM pour lui demander de rouvrir les négociations sur ce thème. Le président de l’USPO déplore par ailleurs que la future loi de santé n’intègre pas pleinement les officinaux dans les équipes de soins de premiers recours, qu’elle ne prévoit pas le partage des données de santé avec les pharmaciens, et qu’elle n’inclut pas les médicaments conseil dans la stratégie du premier recours. « La ministre a obtenu gain de cause, les médicaments n’iront pas en GMS, rappelle Gilles Bonnefond. Mais cela ne suffit pas d’avoir gagné contre Bercy, car la remise en cause du monopole pourrait revenir avec un autre ministre. Les médicaments conseil doivent être inclus une bonne fois pour toutes dans le parcours de soins du patient. » L’USPO demande également de pouvoir bénéficier d’une garantie de paiement pour les bénéficiaires de la CMU et de l’ACS, y compris lorsque l’assuré n’a pas sa carte Vitale. « Les pharmaciens en ont plus qu’assez, affirme Gilles Bonnefond. Ils veulent une évolution de leur métier et de leur mode de rémunération. Ils veulent continuer à assurer le tiers payant, mais avec des garanties de paiement et une simplification des différents contrats des assurances complémentaires et une homogénéité des droits figurant sur les cartes des assurés. La loi de Santé doit répondre à cette nouvelle organisation mais le compte n’y est pas. » Pour toutes ces raisons, le président de l’USPO annonce que son syndicat défilera le 15 mars à Paris, aux côtés des autres professionnels de santé libéraux.