La question est légitime, plusieurs établissements scolaires ayant aboli cette année en Italie les concerts de Noël et les crèches pour respecter toutes les sensibilités religieuses. Avec la multiplication de ces épisodes d’un bout à l’autre de la péninsule, le débat s’est enflammé.
Tandis que la conférence épiscopale italienne condamnait ces décisions, en Emilie-Romagne le quotidien régional « La Nazione » a lancé l’offensive crèches en demandant à tous les Italiens de placer ce symbole sous le sapin de Noël pour défendre les valeurs culturelles transalpines. À Sanremo (Ligurie), la pharmacienne Daniela Gervasone, agacée par toutes ces polémiques à la veille de Noël, a décidé d’exposer un crucifix, non plus dans l’arrière-boutique mais derrière le comptoir.
Dans un élan d’enthousiasme, cette pharmacienne a posté sur sa page Facebook, une photographie du crucifix cloué au mur entre les boîtes d’aspirine et les compléments alimentaires multivitaminés, en invitant les commerçants italiens à suivre son exemple. « Ma photo a été cliquée plus de 31 000 fois ! Alors, dans la foulée, j’ai aussi mis une crèche dans la vitrine », déclare cette titulaire.
Mais aujourd’hui, elle regrette son geste, certains commentaires publiés sur sa page Facebook étant carrément hargneux. « À titre d’exemple, quelqu’un a écrit : j’espère qu’un type de Daech va venir acheter de l’aspirine dans ta pharmacie… », raconte Daniela Gervasone. Elle ajoute que, depuis quelques jours, elle a peur et qu’elle craint des dérapages. Un sentiment commun à de nombreux Italiens qui ont peur d’être la prochaine cible des terroristes liés à l’État Islamique.
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